« J’ai senti des joueurs différents quand le public a commencé à chanter »

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Nicolas Seube est apparu tout sourire en conférence de presse, vendredi 20 septembre 2024, après la première victoire du Stade Malherbe Caen cette saison (1-0 face à Ajaccio). Son homologue, Mathieu Chabert, s’est montré en colère contre l’arbitre suite à la décision de ne pas siffler la main de Brahim Traoré. Les réactions des deux entraîneurs.

Nicolas Seube, entraîneur du SM Caen :

C’est un ouf de soulagement sur le but. En toute honnêteté, j’ai trouvé qu’on avait généré tellement d’actions favorables, c’était normal qu’on soit récompensés. J’ai l’impression qu’il nous faut X occasions pour marquer. En plus, c’est vraiment improbable. On a beaucoup plus d’actions dangereuses, et là, c’est Bilal (Brahimi), qui n’utilise quasiment jamais son pied droit, qui trouve la lucarne des 18 mètres. Une fois que le public s’est mis derrière nous, ça a aussi changé quelque chose. On a la chance d’avoir une ferveur incroyable dans ce club. On a la capacité de devenir un terrain difficile pour nos adversaires. On peut comprendre la situation actuelle de notre football, mais on a besoin d’eux. J’ai senti des joueurs différents en deuxième mi-temps. Le pacte est validé. On est allés au bout de nous-mêmes. Dans les situations difficiles, on se replie généralement dans un système dans lequel les joueurs ont des repères et se sentent bien. C’est grâce à ce système qu’on a changé la dynamique l’an dernier. On a réussi à bloquer toutes les attaques adverses. La confiance devient collective quand on gagne. Bilal Brahimi est bon dans ce rôle derrière Alex Mendy. Il est beaucoup plus intéressant ici que dans un couloir, c’est normal. Bien sûr, les joueurs offensifs doivent être décisifs, mais je ne veux pas enfermer les joueurs dans la pression des statistiques. L’avant-dernière passe est souvent celle qui déclenche toutes les actions, mais elles ne sont jamais comptabilisées. J’attends des joueurs qu’ils déséquilibrent la défense. En toute honnêteté, je l’ai aussi dit au coach adverse, il y a eu un penalty. Il y a eu une main.

Mathieu Chabert, entraîneur de l’AC Ajaccio (arrivé avec un ordinateur pour montrer la main de Traoré) :

Je vous laisse voir (il tourne son ordinateur pour montrer la main de Brahim Traoré). Il y a beaucoup de frustration. On a fait le jeu qu’on voulait faire. On savait que plus le match avançait, plus on aurait d’occasions. On a encaissé un but sur lequel on n’a pas eu de chance. La frappe était très bonne, mais il y avait un contre favorable avant. Et puis quand on voit ce qui s’est passé avec la main, c’est dur. On savait qu’ils devaient s’exposer. Je veux vous dire qu’on a eu raison. On ne saura jamais si on aurait marqué le penalty. Mais ce n’est quand même pas normal de ne pas siffler ça. Il est tout seul, même quand il tombe de son saut, il sait qu’il l’a touché. On a plus souffert en deuxième mi-temps. En première mi-temps, on a eu deux ou trois situations devant leur surface où on manquait un peu de mordant. Je ne dis pas qu’on aurait dû gagner, mais on aurait dû avoir un penalty. Cette erreur nous coûte un point. Ce qui nous met en colère, c’est que ça ne vient pas de nous. Si on fait une erreur, on ne pourra s’en prendre qu’à nous-mêmes. Mais ce n’est pas le cas ici. On a été très difficile à déplacer ce soir. Il faut qu’on rajoute un peu de liaison offensive, parfois, on a l’impression que le ballon nous brûle un peu les pieds. Mais en jouant d’autres matches comme ce soir, on sera récompensé. C’est dommage de ne pas être récompensé de notre dépense d’énergie. Il faut se rattraper à domicile contre Grenoble et rattraper ce point volé.

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