Jalibert déjà dans le rythme, la défense parisienne aux abois… les tops et les flops

HAUTS

Matthieu Jalibert, animateur clinique et collectif

Impérial dans son rôle de buteur (7/8, 16 points), Matthieu Jalibert a été l’un des acteurs clés du succès des Girondins, offrant des cadeaux à ses partenaires, notamment Romain Buros (7e) et Yann Lesgourges (70e), qui n’ont eu qu’à finir le travail derrière la ligne. Précis dans son jeu de pied, l’international français a été juste dans ses choix, sans chercher à faire la différence à lui tout seul, comme on lui a souvent reproché de le faire. Incontestablement l’homme du match.

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Le feu follet Biellle-Biarrey fait (déjà) des ravages

Il ne manquait plus qu’un essai pour parachever son match de haute volée. Alors que les arrières de l’UBB célébraient en inscrivant les six essais de leur équipe, Louis Bielle-Biarrey fut sans doute celui qui donna le plus de maux de tête aux défenseurs parisiens. Avec 156 mètres parcourus balle en main, trois centres et cinq défenseurs battus, l’ailier international avait des fourmis dans les jambes. Sa course de 60 mètres en fin de match pour servir son centre Nicolas Depoortere sur un plateau (73e) est un modèle du genre.

L’UBB démarre sur la bonne voie

Plus de deux mois après leur défaite historique en finale du Top 14 face au Stade Toulousain (59-3), les hommes de Yannick Bru ont idéalement entamé leur nouvelle saison dans ce qui était un remake de la demi-finale. Chirurgicaux et auteurs de quatre essais en première période, par Romain Buros (7e), Maxime Lucu (17e), Damian Penaud (33e) et Nicolas Depoortere (37e), l’UBB avait déjà fait la différence dans les 40 premières minutes (28-5). Si les Girondins ont connu un léger creux après la pause, encaissant deux essais par l’intermédiaire de Sergo Abramishvili (46e) et Sekou Macalou (58e), ils ont parachevé leur nette victoire grâce à la banderille de Yann Lesgourges (70e) et au doublé de Nicolas Depoortere (73e). Malgré quelques largesses défensives, l’armada offensive de l’UBB a su faire la différence pour le plus grand bonheur du public du stade Chaban-Delmas, incandescent et bondé pour la première de la saison.

Les flops

La défense parisienne prend l’eau

C’était pourtant le principal point fort du Stade Français la saison dernière, en terminant à la deuxième place de la phase régulière. Samedi soir, la défense parisienne a été transpercée de toutes parts face à l’armada girondine et notamment sa flamboyante ligne de trois-quarts, auteure de six essais, dont quatre en première période. Très distancés à la pause (28-5), les Parisiens ont raté près d’un quart de leurs plaquages ​​en première période (20/83), preuve de leur fragilité défensive. Mieux organisés après la pause, ils ont néanmoins craqué en fin de match en encaissant deux nouveaux essais (70e, 73e) pour un score concluant au coup de sifflet final : 46-26.

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Joe Jonas freine la reprise du Stade Français

Alors que les soldats roses étaient parvenus à revenir à 12 points de l’UBB (31-19) et étaient dominateurs depuis le début de la seconde période, un fait de jeu est venu ternir leur fin de match. Sur un retour catastrophe en bout de ligne, Joe Jonas est venu tacler haut Louis Bielle-Biarrey (63e). Un geste dangereux qui lui a logiquement valu un carton jaune et une infériorité numérique de dix minutes pour les Parisiens. Durant ce laps de temps, ils ont encaissé deux nouveaux essais par l’intermédiaire de Yann Lesgourges (70e) et Nicolas Depoortere (73e) et ont laissé s’envoler leurs derniers espoirs de victoire.

La bévue de Penaud qui a fait perdre le bonus offensif à l’UBB

La sirène retentissait depuis quelques secondes à Chaban-Delmas et sur une possession girondine, Damian Penaud n’avait plus qu’à dégager le ballon en touche pour permettre à son équipe de s’offrir un succès bonus. Mais l’ailier international en a décidé autrement et a volontairement lancé le ballon en touche. Sanctionné par M. Blasco-Baqué pour jeu déloyal, il offre une dernière munition aux soldats roses… qui ne se font pas prier pour la convertir. Sur une pénalité rapidement tirée par le demi de mêlée remplaçant Brad Weber, après un nouveau hors-jeu défensif des Girondins, Sekou Macalou, auteur d’une entrée remarquée, est sollicité en bout de ligne et montre sa puissance pour prendre le meilleur sur Matthieu Jalibert et s’offrir un doublé (58e, 80e+1). Un point bêtement laissé en route qui pourrait donner le tournis à l’Union Bordeaux-Bègles en fin de saison.