C’est un Bonnard, Jean-Luc Bideau. Une expression suisse romande qui rythme sa conversation. C’est cool, c’est cool, c’est sympa. Comme lui. L’acteur parle à tout le monde à Genève, sa ville natale où il est une véritable star. “Puis-je vous dire bonjour, monsieur?” Je suis chilien. » Il ne peut pas marcher sans que les passants lui sourient ou lui parlent tout le temps, dans la rue ou au café. Un « bravo », trois « merci » et quatre sourires sur les cinquante mètres qui séparent la terrasse du parc. Il répond toujours, parle de manière informelle, pose des questions en retour, et si l’autre plaisante, une discussion peut même commencer. « Je suis gentil, ça rend ma femme folle », dit-il.
A 83 ans, le professeur Strauss de la série « H » marche avec une béquille, en raison de maux de dos récurrents, mais le bilan est globalement et largement positif. Il vient de tourner une journée à Paris dans “Le Rebelle : La jeunesse aventureuse de George Sand”, une mini-série pour France 2 avec Nine d’Urso – la fille d’Inès de la Fressange – et Barbara Pravi. Il a dit oui parce que le réalisateur, Rodolphe Tissot, est le même que celui d’« Ainsi sont-ils », la série d’Arte, où il incarnait le Père Étienne Fromenger, un de ses rôles favoris, « un truc où je n’ai pas fait de bêtise », savoure celui qui a été révélé par le grand cinéma d’auteur suisse des années 1970, avant de souvent jouer la grande gueule dans les films français, de Mocky à Chabrol.