Le numéro un mondial n’a pas tremblé face à l’Américain dimanche, et remporte ainsi un deuxième titre majeur, quelques mois après sa victoire à l’Open d’Australie.
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Taylor Fritz a mis la main sur le rêve américain, Jannik Sinner s’est contenté de repartir avec le trophée sous le bras. L’Italien a fait figure d’ogre sur le court Arthur Ashe, dimanche 8 septembre, pour remporter, sans broncher, son deuxième Majeur de l’année, après l’Open d’Australie en janvier dernier. Trois petits sets ont suffi au numéro un mondial pour se débarrasser d’un Fritz impuissant en finale (6-3, 6-4, 7-5 et 2h15 de jeu).
Le Big Three, incarné par Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer, s’en est allé, mais leur héritage est déjà là. Carlos Alcaraz a usé de son génie et de son intensité pour remporter Roland Garros et Wimbledon. Jannik Sinner et sa métronomie ont conclu cette levée des tournois du Grand Chelem en 2024 avec deux trophées de plus et le sentiment qu’il y a désormais un fossé entre eux et le reste du circuit.
Oubliez les affaires de dopage, oubliez ce poignet récalcitrant. Dimanche, l’Italien s’est transformé en mur pour contrer le jeu parfois stéréotypé de Taylor Fritz. Un gros service, un coup droit claquant et un manque de solutions : voilà ce que l’Américain a offert aux stars en tribunes, en quête d’un héritier d’Andy Roddick, le dernier vainqueur local, il y a 21 ans.
On a aussi oublié l’ambiance surchauffée dans les tribunes du court principal de New York après une demi-finale assourdissante. Taylor Swift, comme les 23 000 spectateurs présents pour cette finale, n’ont même pas pu vibrer. Des breaks rapides dans les deux premiers sets ont éteint toute envie. Sur le court, Jannik Sinner n’a pas semblé perturbé par la puissance de son adversaire, breakant le service de son adversaire à six reprises.
Il y a bien eu ce break au troisième set du numéro 12 mondial. Un excès d’agressivité a payé face à un Sinner qui avait décidé de se relâcher face à l’opposition. Quelques instants ont suffi à Taylor Fritz pour servir pour le set. La seule fenêtre d’un match déjà joué. Et puis le mur s’est à nouveau élevé, dans un calme froid, pour mieux ennuyer le joueur de 26 ans avec des coups droits surpuissants. Tout simplement trop forts. Un dernier coup droit raté et l’Italien pouvait exulter. Tout en retenue. Le travail est fait. Taylor Fritz en rêvait, Jannik Sinner l’a fait.
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