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“Je ne changerais ma vie pour rien au monde”

Avec l’arrivée d’Antoine Dupont, le rugby à sept n’a jamais connu une telle médiatisation. Il faut s’en réjouir, même si l’on peut aussi craindre que le coup s’apaise après les Jeux. Cela ne risque en tout cas pas de perturber les joueuses de France 7 et notamment la Rennaise Valentine Lothoz, qui dispute ce week-end à Singapour son 7e tournoi des World Series de la saison (les Bleues sont en lice pour la 3e place).e lieu). Cette fondue de préparation physique est en bonne voie pour participer à Paris 2024, même si elle reste prudente.

Comment se passe cette saison particulière ?

Il y a beaucoup de points positifs, nous sommes 3èmes au classement mondial. Le point négatif, c’est qu’on n’a toujours pas gagné de tournoi. L’objectif n’a pas été atteint (les Bleus ont décroché deux deuxièmes places à Dubaï et Vancouver). C’est très important pour nous de gagner un tournoi cette saison. A Hong Kong, on a fait de bons matches, on a même battu la Nouvelle-Zélande en groupe, mais on a chuté contre les Etats-Unis en demi-finale. On sait que c’est là, on est capable de battre tout le monde, mais ça ne veut pas encore venir.

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Pensez-vous beaucoup aux Jeux olympiques ?

C’est une chose à laquelle nous réfléchissons depuis des mois, voire des années. Depuis que j’ai signé mon contrat avec France 7, l’objectif est de gagner les Jeux Olympiques. Toute ma vie tourne autour de cet objectif. Tout est en place pour cela. Mais on aimerait gagner avant, cela récompenserait tout le travail sur ces World Series, si possible ce week-end à Singapour, ou lors de la finale à Madrid, qui déterminera le classement.

« Nous y pensons certainement »

Personnellement, vous disputez ce week-end votre 6ème tournoi de la saison (sur 7) à Singapour. Est-ce un bon signe?

Je les ai tous joués sauf à Cape Town, en Afrique du Sud, où j’étais 14ème joueur. Je ne me pollue pas avec ça, je continue à travailler. Personne n’est assuré de participer aux Jeux, ce ne sont pas les joueurs qui décident. Je prends ce qu’on me donne et si je ne suis pas pris, ce sera dur, mais je m’en remettrai et surtout je serai pleinement derrière l’équipe.

Ressentez-vous déjà une pression des JO ?

On y pense évidemment, on veut faire partie de cette équipe, on veut jouer ce tournoi à Paris (12 joueurs seront sélectionnés, plus un 13ème réserve qui ne pourra plus rejoindre l’équipe après le coup d’envoi du premier). correspondre) . Mais pour l’instant je ne me mets plus de pression. Je ne dis pas que le jour de l’annonce je ne serai pas stressé. En attendant, je vis pleinement mon aventure, je profite de chaque instant, on verra bien.

Comment vivez-vous cette vie septiste faite de longs voyages et de déplacements incessants ?

C’est beaucoup d’investissement par rapport à la vie personnelle. Beaucoup d’investissement sur le plan physique et mental aussi. Nous sommes habitués aux voyages et au décalage horaire. J’adore voyager, je ne changerais ma vie pour rien au monde. Je suis comblé.

«On charbonne bien»

Vous êtes quatre de Rennes sur France 7 où l’ambiance semble sympa ?

C’est surtout pour ça que je suis heureux, parce que je joue avec des amis, des coéquipiers, des gens incroyables. J’aime jouer au rugby à 7, mais surtout jouer au rugby avec les joueurs de France 7.

Le rugby à sept est très exigeant physiquement et la préparation physique a la réputation d’être très dure, pouvez-vous confirmer ?

C’est vrai que dans l’ensemble nous charbonnons bien. Il y a beaucoup de travail collectif à Marcoussis, mais notre préparation individuelle est aussi très intense. Et puis il y a l’hygiène de vie, l’alimentation, le sommeil… Il faut tout faire au maximum. Avant Hong Kong on a fait une semaine de préparation avec les Irlandais avec des oppositions avec du temps de jeu efficace et une vraie intensité. La charge se calme un peu la semaine précédant le tournoi, même s’il y a une journée de haute intensité mercredi. Après les tournois, il y a un peu de soulagement, mais on n’est jamais vraiment en arrêt pour qu’il n’y ait pas de désentraînement. Alors à mon retour à Rennes, je m’entraîne à Vivalto pour la musculation et à Crubillé pour tout le travail de course.

Diriez-vous qu’il est plus exigeant que le XV ?

Les attentes physiques sont différentes, mais le 7 est plus intense, il y a plus d’enchaînements de tâches, il faut se lever plus vite. Vous n’êtes pas autorisé à rester longtemps au sol. Des efforts intenses doivent être répétés. Il y a plus de temps dans le XV. De plus, le style de jeu de France 7 est d’utiliser beaucoup d’intensité, de tout jouer vite, avec l’envie d’étouffer l’adversaire ; Vous devez donc être dans une condition optimale.

Mais est-ce que ça te plaît ?

J’adore la préparation physique. J’aime me mettre dans un état où ça me fait flipper. J’étais un peu frustré à XV de ce côté-là.

“Dupont est bon pour nous”

Comment envisager l’après-Jeux Olympiques ?

J’aimerais rester sur France 7. Mais nous n’avons pas encore d’informations sur l’avenir de nos contrats. J’aimerais continuer le 7e jusqu’aux Jeux de 2028.

Impossible de parler du 7 sans parler d’Antoine Dupont, comment jugez-vous la lumière que sa présence a apporté sur votre sport ?

Grâce à lui, les tournois sont retransmis, lorsqu’il est là, sur France TV. Le 7 est plus médiatisé. C’est bien pour nous, ça fait découvrir notre sport à des gens qui ne le connaissaient pas et même le regarde quand Dupont n’est pas là. C’est important car les gars ont « une foutue équipe » capable de gagner sans lui.

Avez-vous également ressenti cela dans l’équipe féminine ?

Je pense que c’est plus l’approche des Jeux qui fait que nous sommes plus sollicités que l’effet Dupont. Personnellement, je suis un peu abstrait. Je n’ai pas eu l’occasion de discuter avec lui, il est discret.

Pouvez-vous nous expliquer pourquoi les septistes ont renforcé le XV à l’issue du Tournoi des 6 Nations ?

C’est un choix stratégique de l’équipe de France 7 qui a souhaité se passer de certains profils de finisseurs (Joanna Grisez, Anne-Cécile Ciofani ou Chloé Jacquet) pour permettre la mise en avant d’une autre forme de jeu. En effet, l’absence de ces joueurs rapides change le profil de l’équipe qui doit s’adapter et développer un autre style, d’autres qualités. L’objectif est d’être imperturbable pendant le tournoi olympique quoi qu’il arrive et donc de s’adapter à toutes les situations.

Fleur

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