« Je vais finir par avoir une réputation de mauvais dormeur » : un élu expulse 50 caravanes de voyageurs en seulement trois heures

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En Loire-Atlantique, le maire de Saint-Molf a expulsé en quelques heures une cinquantaine de caravanes appartenant à des voyageurs. L’élu a menacé leurs propriétaires de lourdes sanctions financières.

Un « langage de fermeté et de dissuasion ». Face à la communauté des voyageurs, Hubert Delorme, maire – sans étiquette – de la commune de Saint-Molf (Loire-Atlantique) affirme avoir eu la main ferme. Dimanche 9 juin, en pleine journée électorale, l’édile se trouvait dans un bureau de vote lorsque ses équipes puis les autorités lui ont signalé qu’une cinquantaine de caravanes s’installaient, sans autorisation, sur une zone située non loin du centre de cette commune. de quelque 2 500 personnes. Pour libérer l’accès au site, les voyageurs ont dû déplacer d’imposants blocs de béton.

Ce n’était pas bon pour eux car quelques instants plus tard, un important dispositif policier encerclait les caravanes. L’élu s’est ensuite rendu sur place pour tenter d’échanger avec les visiteurs. « J’ai demandé simplement de leur faire comprendre qu’ils n’étaient pas les bienvenus et que je ne laisserais pas cela arriver », raconte Hubert Delorme à nos confrères de Figaro. Pour parvenir à ses fins, le maire de Saint-Molf s’est appuyé sur les arrêtés municipaux qui avaient été élaborés dans sa commune. Sur place, il était en effet interdit à tout véhicule de circuler sur les terrains de loisirs de la commune. Tout contrevenant à la règle s’exposerait ainsi à une amende de 1.500 euros par véhicule et par jour.

« Il faut frapper son portefeuille »

La sanction n’a pas manqué de provoquer une réaction de la part des Gens du voyage qui, trois heures seulement après s’être installés dans la zone d’accueil située à la périphérie de la ville, ont plié bagages. « Il faut frapper au porte-monnaie, et ne pas promettre de lever les sanctions en cas de départ, poursuit l’élu. Il n’est pas normal de soutenir ces populations qui, lorsqu’elles s’installent illégalement, volent l’eau et l’électricité de la communauté. »

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Hubert Delorme se souvient d’épisodes précédents, qui avaient été très douloureux pour sa commune : « Leur passage a laissé des terrains dévastés, des déchets, et nous avons même eu, une fois, une vache blessée par balle, répète le maire. Si nous laissons cela se produire, on nous marchera dessus. La dernière fois qu’ils étaient là-bas, j’ai dû voyager et négocier avec ces communautés pendant six heures. Désormais, le problème est résolu deux fois plus rapidement. ‘doit déménager’. Et le maire de conclure : « Je vais finir par avoir une réputation de mauvais dormeur ! »