Jean-Claude Gaudin, la fin d’une romance marseillaise

Ce fut son dernier bonheur public. Sous un soleil radieux, le 22 septembre, Marseille, ville dont il n’était plus maire mais qui restait la sienne, accueillait le pape François. Une joie personnelle pour Jean-Claude Gaudin qui disait de lui “ se baigner dans l’eau bénite depuis (son) enfance ». Mais aussi une revanche politique pour un homme qui s’était entièrement donné à la cité méditerranéenne et qui craignait plus que tout d’être oublié par ceux qui lui succéderaient. “ Tu verrasconfia-t-il avec une amère ironie, après ma mort, ils donneront mon nom à un réverbère sur lequel les chiens viendront lever la patte. » En disant cela, il espérait assez secrètement que son nom serait donné au Stade-Vélodrome, qu’il avait entièrement rénové alors que le football ne comptait pas vraiment parmi les passions, pour ce notable qui cultivait autant que lui ses rondeurs. s’en est moqué.

Mais pour accueillir le pape, Gaudin était à l’honneur. Benoît Payan avait pensé à lui. Son successeur…