Par
Chloé Berry
Publié le
; mis à jour le 23 septembre 2024 à 20h30
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Ce samedi 21 septembre 2024, Michel Barnier a nommé son gouvernement. Parmi les nouveaux ministres, certains arrivent avec leur lot de des casseroles et des poêles qui n’ont pas empêché leur nominationEt certains d’entre eux pourraient faire du bruit.
Positions qui marquent les esprits, présomptions de conflits d’intérêts, inexpérience… Tour d’horizon des enjeux qui pourraient compromettre le gouvernement nouvellement élu.
Patrick Hetzel, le nouveau ministre de la Recherche, est un spécialiste des questions d’éducation. Mais cela ne l’empêche pas d’avoir des idées (fortes) sur les sujets de société.
Le proche de François Fillon s’est particulièrement impliqué dans le débat sur l’avortement, s’opposant fermement à l’allongement des délais légaux. Il en va de même pour la loi sur le mariage pour tous.
Mais ce n’est pas de cela dont nous allons vous parler. L’un de ses tweets a été exhumé peu après sa nomination. En avril 2020, l’ancien recteur d’académie avait partagé une lettre envoyée au président de la République dans laquelle il demande d’autorisation temporaire d’utilisation de l’hydroxychloroquine (…) dans le traitement précoce du Covid”.
Pour rappel, le médicament, ardemment défendu par le professeur Didier Raoult, avait suscité la polémique. Son efficacité contre le virus était contestée et, surtout, jamais formellement testée.
Au gouvernement depuis 2018, Agnès Pannier-Runacher est une macroniste indéfectible… et qui nous prouve que les squelettes dans le placard ne sont pas un obstacle à une longue carrière aux plus hautes fonctions de l’Etat.
Celle qui est aujourd’hui ministre de la Transition écologique est liée à une entreprise familiale, détenue par son père et ses enfants mineurs. Cette société, appelée Arjunem, partage des intérêts financiers avec Perenco, numéro 2 du pétrole en FranceCela pourrait bien faire mauvaise impression pour un ministre de l’écologie.
Mais ce n’est pas tout. L’entreprise détiendrait plus deun million d’euros dans les paradis fiscauxselon les révélations des médias Divulguer.
Macroniste depuis le début, Olga Givernet entre au gouvernement comme ministre déléguée à l’Energie. Experte en la matière, elle n’a jamais caché son soutien au nucléaire depuis ses débuts politiques en 2014.
Avant cela, Renaissance MP était ingénieure chez Air New Zealand. De retour de Nouvelle-Zélande, elle a travaillé pour la centre de maintenance de jets privés à l’aéroport de Genève, Suisse.
Une position qui pourrait lui être reprochée étant donné que son portefeuille est rattaché à celui du ministère de la Transition écologique ?
Autre histoire qui pourrait faire des vagues : celle d’Annie Genevard, nommée ministre de l’Agriculture. Députée depuis 2012, l’ancienne vice-présidente LR de l’Assemblée nationale a voté de nombreux textes dans l’hémicycle.
Selon les médias Vakitaelle a voté contre la fin des delphinariums, pour la poursuite de la chasse à la glu et contre l’expérimentation d’une option végétarienne en restauration collective.
Sa position sur les pesticides pourrait également être critiquée. En 2023, elle a retweeté une vidéo du journaliste Patrick Cohen qui défend « L’usage vertueux » du glyphosate en France. « Excellente mise au point », avait-elle alors souligné.
Sa nomination à la rue de Grenelle est l’une des surprises de ce gouvernement. Anne Genetet, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, est pourtant novice sur le sujet.
L’élue de 61 ans s’est en effet davantage illustrée en politique pour son travail sur la défense et la diplomatie à l’Assemblée que pour ses notes sur l’emploi du temps scolaire des enfants ou la pénurie d’enseignants.
Cette nomination est la « meilleure illustration possible d’un marchandage politique sans aucune considération pour l’école“, pour Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat national des enseignants du second degré (SNES-FSU), sur X (ex-Twitter).
Elle est l’une des rares à conserver sa place au gouvernement. Rachida Dati garde l’Hôtel de Sully, mais les cadavres dans le placard demeurent. La proche amie de Nicolas Sarkozy est actuellement mise en examen dans l’affaire Carlos Ghosn pour « corruption passive » « trafic d’influence » et « dissimulation d’abus de pouvoir ».
L’ancien ministre de la Justice, alors élu au Parlement européen, aurait reçu la somme de 900 000 euros d’honoraires comme l’avocat de Carlos Ghosn. Le parquet national financier devrait bientôt rendre son acte d’accusation.
Même position sur l’avortement pour Bruno Retailleau, notre nouveau ministre de l’Intérieur. Sur l’immigration, le sénateur LR n’a jamais caché ses positions conservatrices. En 2022, il a défendu l’expression “papier français” ce qui conduirait certains citoyens à demander la nationalité pour « bénéficier d’avantages » tout en insultant la France.
Cette expression xénophobe trouve ses racines dans la courants nationalistes et d’extrême droiteentre les deux guerres, notamment l’Action Française.
Ici, il n’y a pas de mise en examen ni de conflits d’intérêts. Certains ministres nouvellement nommés parlent pour quelques des votes qui posent problème à la Macronie.
Il y a le cas de Laurence GarnierSecrétaire d’Etat à la Consommation, dont Emmanuel Macron ne voulait initialement pas au sein de l’exécutif, la sénatrice LR s’est mobilisée contre le mariage pour tous et contre l’inscription de l’avortement dans la Constitution.
En 2021, les Nantaises s’étaient opposées à la création d’un délit punissant les thérapies de conversion (qui visent à imposer l’hétérosexualité aux personnes homosexuelles).
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