2019. Un jour d’août, le 19. Au 18et arrondissement, rue Caulaincourt. Il est 17h40 lorsqu’un homme tombe d’un balcon, surpris par la rupture de la rambarde. Philippe Cerboneschi, dit “Zdar”, décède sur le coup, à l’âge de 52 ans.
Comment raconter l’histoire de Cassius, qui se produira ce dimanche soir 8 septembre lors de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques de Paris 2024, sans commencer par sa fin tragique ? Le duo pionnier de la French Touch venait de fêter ses vingt ans et avait des projets à brader. Mais cette disparition soudaine signe la fin du groupe et sa moitié, Hubert « BoomBass » Blanc-Francard, reste inconsolable.
Cette année-là, la fin de l’été a été enveloppée de ténèbres. Le 21 août 2019, deux jours après la tragédie, le duo devait sortir Rêves, un album dansant et ensoleillé tout juste composé et enregistré en trois mois avec l’envie de renouer avec le succès – le précédent, ambitieux Ibifornie, connaît un succès modéré. Les titres portent ainsi l’empreinte de leurs débuts, celle d’une musique instinctive, d’un rythme qui claque et de notes qui collent.
Une histoire d’articulations
Parler des premières années de Cassius, c’est raconter l’histoire d’une rencontre et d’une évidence, celles entre Hubert et Philippe, et évoquer… une histoire d’articulations.
Le premier est né à Paris en 1968 dans une famille de musiciens – son père, Dominique Blanc-Francard, était un célèbre producteur parisien à (…) Lire la suite