JO : la liste des quartiers parisiens où les prix des loyers baissent le plus

Les prix des locations pendant la période des Jeux Olympiques, du 26 juillet au 11 août, fondent comme neige au soleil. Depuis février, ils ont chuté de 31 %. C’est le quatrième mois consécutif que les relevés du baromètre de Lycaon Immobilier, start-up qui traite des données immobilières (Airbnb, Abritel, Booking, PAP…) pour Le Parisien constate une baisse massive des prix. Dans certains quartiers, la baisse est drastique : -21 % dans le 10e arrondissement en l’espace d’un mois seulement, -19 % dans le 14e, -17 % dans le 6e et -16 % dans le 11e.

“On constate (ndlr) dans les 6, 8, 10, 11 et 14e arrondissements) une baisse de 15 à 21 % en seulement trente jours alors que dans le reste de Paris, la moitié des arrondissements ont subi une baisse des prix de 10 à 14 %.», note Stéphane Daumillare, son président, au Parisien. Même dans les quartiers jusqu’alors épargnés comme le 1er et le 16e, une baisse des prix de 5% et 4% a été enregistrée.

Cette chute ne semble pas refroidir les propriétaires qui continuent de louer leur bien durant cette période. Le nombre d’annonces sur les plateformes comme Airbnb, Booking, etc. continue d’exploser : +36% dans le 13e arrondissement et +14% dans toute la capitale. Mais ces annonces n’ont pas trouvé preneur. Les voyageurs aux portefeuilles plus riches ont déjà réservé leur hébergement alors que les prix étaient plus élevés et l’offre plus limitée. Ceux qui n’ont pas encore réservé pour cette période attendent. Ils consultent la pléthore d’annonces existantes et attendent des annonces proposant des prix plus attractifs. “Jamais il n’y a eu autant de biens loués sur les quais des 1er, 2e, 3e, 9e et 10e arrondissements. Au 3ème, le record s’élève à 3,58%. du parc proposé en location courte durée. Jamais vu», assure Stéphane Daumillare.

Le nombre de biens disponibles à la location courte durée dans la capitale représente 1% des biens proposés à la location. Normalement, on est autour de 0,25% voire 0,60% lors d’évènements exceptionnels. En Île-de-France, les prix baissent également mais dans une moindre mesure : -3% à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine (92), -7% à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis (93) et -5% à Saint-Denis. Et les locations de luxe suivent la même tendance. Dans le réseau immobilier Barnes, nous reconnaissons avoir reçu 200 mandats de location de résidences principales haut de gamme pour la période olympique. Mais pour l’instant, l’enseigne ne compte que 10 réservations fermes et une vingtaine de dossiers actuellement en discussion. « Il y a beaucoup de demandes d’informations mais très peu d’actions concrètes pour le moment, explique Benjamin Brjost, en charge des locations saisonnières de l’enseigne. Par ailleurs, côté prix nous avons choisi de nous positionner comme Londres où les prix étaient généralement multipliés par trois. Et je pense que nous devrons peut-être descendre à 2,5. On est donc loin de la frénésie, mais tout n’est pas perdu. En gardant l’analogie avec Londres, il semble que la capitale britannique ait connu un boom des demandes à 50 jours du début des Jeux. Attendons donc le 6 juin pour voir si la situation évolue.