Avant d’y retourner accompagnĂ©, peut-ĂŞtre, de la plus grande dĂ©lĂ©gation issue des prochaines Ă©lections europĂ©ennes, Jordan Bardella a quittĂ© Strasbourg sur la pointe des pieds, mercredi 24 avril. Le jeune homme pressĂ© ne s’est pas prĂ©sentĂ© au dernier dĂ©jeuner des dĂ©putĂ©s europĂ©ens du Rassemblement national ( RN), dans un restaurant du quartier europĂ©en oĂą chacun payait sa part. Il n’Ă©tait pas non plus venu, la veille, au cocktail organisĂ© par le groupe IdentitĂ© et dĂ©mocratie (ID), oĂą est basĂ© le parti qu’il prĂ©side. Aucune trace de lui non plus lors de la dernière plĂ©nière du mandat, jeudi 25 avril : Jordan Bardella a eu, ce jour-lĂ , une matinale Ă la tĂ©lĂ©vision puis une confĂ©rence de presse en rĂ©action au discours sur l’Europe d’Emmanuel Macron, Ă la Sorbonne.
La semaine a finalement Ă©tĂ© un bon rĂ©sumĂ© de la visite du leader d’extrĂŞme droite au temple de la dĂ©mocratie europĂ©enne. PrĂ©occupĂ© par son ascension mĂ©diatique puis par son rĂ´le de prĂ©sident du Rassemblement national – mais très peu par son autre mandat, celui de conseiller rĂ©gional d’Ile-de-France – Jordan Bardella n’a pas feint de s’intĂ©resser au Parlement europĂ©en ni au Parlement europĂ©en. Ă sa propre dĂ©lĂ©gation. D’après les conclusions de Mondetoutes ses participations Ă la commission des pĂ©titions, la seule oĂą il est inscrit, ont eu lieu lors de rĂ©unions accessibles Ă distance, entre 2020 et 2022, en raison de la pandĂ©mie de Covid-19.
Aux propos sur son travail parlementaire inexistant, Jordan Bardella oppose le niveau des intentions de vote en faveur de son parti et dit privilĂ©gier sa prĂ©sence dans les mĂ©dias et sur le terrain. « Le combat que nous menons au Rassemblement national est peut-ĂŞtre plus utile que celui que nous menons. (au Parlement europĂ©en) (la tĂŞte de liste Les RĂ©publicains pour les europĂ©ennes François-Xavier) Bellamy ou (la tĂŞte de liste La France insoumise Manon) Aubry, qui n’a rien changĂ© dans la vie des Français, a-t-il dĂ©clarĂ© sur Franceinfo le 12 fĂ©vrier. Si vous m’expliquez que le travail des hommes politiques consiste Ă rester toute la journĂ©e Ă rĂ©chauffer les bancs de Bruxelles, Ă dĂ©placer les virgules, pardonnez-moi, mais je l’accepte. »
Il s’en tient Ă un rĂ´le strictement tribunicien, consistant Ă vilipender l’Union europĂ©enne dans des interventions d’une minute enregistrĂ©es dans l’hĂ©micycle vide de Strasbourg. Le parti les publie sur ses rĂ©seaux sociaux, donnant aux diatribes bardelliennes une rĂ©sonance considĂ©rable et un air d’apparat. Le mĂ©pris affichĂ© par Jordan Bardella pour ce travail parlementaire n’est pas sans rappeler celui revendiquĂ© par Jean-Luc MĂ©lenchon au mĂŞme endroit, entre 2009 et 2017.
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Avant d’y retourner accompagnĂ©, peut-ĂŞtre, de la plus grande dĂ©lĂ©gation issue des prochaines Ă©lections europĂ©ennes, Jordan Bardella a quittĂ© Strasbourg sur la pointe des pieds, mercredi 24 avril. Le jeune homme pressĂ© ne s’est pas prĂ©sentĂ© au dernier dĂ©jeuner des dĂ©putĂ©s europĂ©ens du Rassemblement national ( RN), dans un restaurant du quartier europĂ©en oĂą chacun payait sa part. Il n’Ă©tait pas non plus venu, la veille, au cocktail organisĂ© par le groupe IdentitĂ© et dĂ©mocratie (ID), oĂą est basĂ© le parti qu’il prĂ©side. Aucune trace de lui non plus lors de la dernière plĂ©nière du mandat, jeudi 25 avril : Jordan Bardella a eu, ce jour-lĂ , une matinale Ă la tĂ©lĂ©vision puis une confĂ©rence de presse en rĂ©action au discours sur l’Europe d’Emmanuel Macron, Ă la Sorbonne.
La semaine a finalement Ă©tĂ© un bon rĂ©sumĂ© de la visite du leader d’extrĂŞme droite au temple de la dĂ©mocratie europĂ©enne. PrĂ©occupĂ© par son ascension mĂ©diatique puis par son rĂ´le de prĂ©sident du Rassemblement national – mais très peu par son autre mandat, celui de conseiller rĂ©gional d’Ile-de-France – Jordan Bardella n’a pas feint de s’intĂ©resser au Parlement europĂ©en ni au Parlement europĂ©en. Ă sa propre dĂ©lĂ©gation. D’après les conclusions de Mondetoutes ses participations Ă la commission des pĂ©titions, la seule oĂą il est inscrit, ont eu lieu lors de rĂ©unions accessibles Ă distance, entre 2020 et 2022, en raison de la pandĂ©mie de Covid-19.
Aux propos sur son travail parlementaire inexistant, Jordan Bardella oppose le niveau des intentions de vote en faveur de son parti et dit privilĂ©gier sa prĂ©sence dans les mĂ©dias et sur le terrain. « Le combat que nous menons au Rassemblement national est peut-ĂŞtre plus utile que celui que nous menons. (au Parlement europĂ©en) (la tĂŞte de liste Les RĂ©publicains pour les europĂ©ennes François-Xavier) Bellamy ou (la tĂŞte de liste La France insoumise Manon) Aubry, qui n’a rien changĂ© dans la vie des Français, a-t-il dĂ©clarĂ© sur Franceinfo le 12 fĂ©vrier. Si vous m’expliquez que le travail des hommes politiques consiste Ă rester toute la journĂ©e Ă rĂ©chauffer les bancs de Bruxelles, Ă dĂ©placer les virgules, pardonnez-moi, mais je l’accepte. »
Il s’en tient Ă un rĂ´le strictement tribunicien, consistant Ă vilipender l’Union europĂ©enne dans des interventions d’une minute enregistrĂ©es dans l’hĂ©micycle vide de Strasbourg. Le parti les publie sur ses rĂ©seaux sociaux, donnant aux diatribes bardelliennes une rĂ©sonance considĂ©rable et un air d’apparat. Le mĂ©pris affichĂ© par Jordan Bardella pour ce travail parlementaire n’est pas sans rappeler celui revendiquĂ© par Jean-Luc MĂ©lenchon au mĂŞme endroit, entre 2009 et 2017.
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