Les deux têtes de liste, Jordan Bardella et Valérie Hayer, ont participé jeudi soir à un débat télévisé de plus de deux heures. Peu de sujets européens ont été abordés, car le candidat RN en a surtout profité pour attaquer la politique du président Macron.
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En tête des sondages d’intention de vote, Jordan Bardella veut faire des élections européennes un test national. Pour cela, le candidat d’extrême droite a une stratégie : parler le moins possible de l’Europe et le plus possible d’Emmanuel Macron. Il a d’ailleurs tenté de le pérenniser, jeudi 3 mai au soir, tout au long du débat qui l’opposait sur BFM-TV à son adversaire majoritaire, Valérie Hayer.
Cela n’a évidemment pas été simple, puisque Valérie Hayer a œuvré à le ramener aux enjeux européens. Alors, en réponse, Jordan Bardella a peint une France en proie au chaos, “sauvagerie”au « submersion migratoire » et récité une litanie de punchlines, appelant sur tous les tons à “sanction” à la fois « La politique de Macron », «Le bilan de Macron», “L’Europe de Macron” etc. Autant de façons d’éviter de parler de l’Europe.
On peut se demander pourquoi il tient tant à éviter le sujet. Après 5 ans de mandat de député européen, il présente un rapport personnel affamé à Strasbourg, où il brille surtout par son absence. Ensuite parce que les votes des élus lépénistes au Parlement européen sont souvent contraires aux positions du parti. Ils se sont donc systématiquement opposés au renforcement des moyens de Frontex, l’agence européenne de protection des frontières. Car le RN vient de voter contre le Pacte Asile et Migration, bien qu’approuvé notamment par la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni. En fait, au fil du temps, le projet européen RN est devenu très flou.
Jordan Bardella défend ce qu’il appelle un « L’Europe des Nations ». Selon lui, cela nécessite de reprendre le contrôle des frontières, mais sans sortir de l’espace Schengen de libre circulation des personnes. Une sorte d’Europe à la carte, où la France pourrait s’écarter des règles communes, et en premier lieu en matière migratoire. Mais il n’est plus question de sortir de l’Union européenne et de l’euro. En 2016, Marine Le Pen avait applaudi le vote britannique en faveur du Brexit. Huit ans plus tard, le Royaume-Uni paie son échec et le RN a officiellement changé d’avis, pour tenter de rassurer l’opinion publique et notamment sa nouvelle cible électorale, les retraités.
Au fond, sur l’Europe, le parti d’extrême droite est devenu le parti du « en même temps ». A la fois très “contre” et un peu “pour”, à la fois dehors et un peu dedans, bref, la fête du flou, et quand c’est flou, il y a souvent un loup.
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