CONTREPOINT – Quatorze semaines après la dissolution, rien n’est clair, sinon l’absence de solution stable ou fiable, et rien n’est clarifié, sinon la lassitude des citoyens face à cet interminable feuilleton médiocre.
Concertation n’équivaut pas à nomination. Mais c’est déjà une indication. En recevant officiellement Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand à l’Élysée, Emmanuel Macron admet que le choix de l’ancien Premier ministre de François Hollande ou celui du président des Hauts-de-France ne sont pas de simples suppositions de conseillers ou de pressions de leurs proches, mais bien des hypothèses dont il entend vérifier la viabilité.
A moins que, une fois encore, le chef de l’Etat ne tente de brouiller les pistes. Alors que le président écarte depuis plusieurs jours l’hypothèse Bertrand au motif que, comme Lucie Castets, il n’échapperait pas à la censure, l’inviter pourrait bien être une façon de faire comprendre que recevoir Cazeneuve ne signifie pas nécessairement le nommer.
Cette étape élyséenne est donc importante mais pas forcément concluante. Soucieux de « la stabilité institutionnelle », le chef de l’État veut s’assurer que son futur chef de gouvernement ne…
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