« Une élection explosive » : c’est comme ça Le Gardien décrit l’élection présidentielle américaine à moins de deux mois du scrutin. Jamais, de l’avis du quotidien britannique (et d’une bonne partie de la presse étrangère), il n’y a eu une campagne électorale aussi agitée. Chaque jour apporte ses rebondissements, son lot de tensions, d’invectives et de violences.
Le 13 juillet dernier, Donald Trump était victime d’une tentative d’assassinat lors d’un meeting en Pennsylvanie. Et maintenant, le scénario se répète, déplore le Tuteur, Cette fois en Floride, où le milliardaire aurait été pris pour cible alors qu’il jouait au golf. « C’est arrivé à nouveau. Et à cinquante jours de l’élection présidentielle, c’est tout un pays qui se retrouve en terrain inconnu. »
On se souvient du poing levé du candidat républicain juste après les fusillades de juillet. Un geste pour l’histoire qui avait laissé des traces. Trump, blessé, mais plus fort que jamais, analysait alors le site Politique. Rien ne semblait pouvoir arrêter sa marche triomphale vers la Maison Blanche face à un Joe Biden vieillissant et de plus en plus contesté au sein même de son propre camp.
Et puis, coup de théâtre, Joe Biden s’efface au profit de son vice-président. En quelques jours, Kamala Harris redonne espoir au camp démocrate. De manière aussi spectaculaire qu’inattendue. Le 10 septembre, lors du débat qui l’oppose à sa rivale, la candidate démocrate prend même, de l’avis général, la tête. Mais la bataille est loin d’être gagnée, nuance L’Atlantique. Certainement, « Une nette majorité des électeurs estime que Kamala Harris est sortie gagnante de ce duel » Mais, selon un autre sondeur cité par le magazine, « Trump n’a pas perdu une seule voix lors du débat, tant ses électeurs sont attachés à sa cause. Mais il est apparu comme un vieil homme amer et en colère, ce qui l’empêche de dépasser les 46-47 % qu’il a réussi à recueillir par le passé. »
C’est l’annonce de ce débat – le seul au final, puisque Donald Trump, mauvais perdant, a annoncé juste après qu’il n’y en aurait pas d’autres, accusant les journalistes d’ABC de partialité – qui nous a poussé à programmer ce reportage cette semaine. Une manière d’intensifier notre couverture de l’élection présidentielle américaine à l’approche du scrutin, dans l’hebdomadaire et sur notre site, où vous pourrez retrouver, dès le samedi 21 septembre, États-Uniques, un article hebdomadaire sur l’ambiance de la campagne rédigé par nos journalistes couvrant l’Amérique du Nord.
En attendant, rien n’est joué et tous les sondages placent Kamala Harris et Donald Trump au coude à coude. Tous deux ont encore toutes les chances de l’emporter le 5 novembre, pour des raisons très différentes. Deux scénarios qui Le New York Times il a voulu illustrer son propos en demandant à deux de ses chroniqueurs, de sensibilité plutôt conservatrice, d’imaginer les conditions d’une victoire de chaque candidat.
Le résultat, ce sont deux essais de politique-fiction passionnants que nous avons traduits dans ce numéro et qui résument bien les enjeux de cette élection. Pour David Brooks, la victoire de Donald Trump aura été d’abord une victoire contre les élites. Le candidat républicain aura gagné grâce au mécontentement persistant des électeurs américains, initialement préoccupés par l’économie et qui se sont sentis trahis par la classe dirigeante démocrate.
Kamala Harris, de son côté, a été élue parce qu’elle a habilement surfé sur le thème de la joie, estime Ross Douthat. Avec son programme minimaliste et son « relâchement idéologique », Elle aura surtout su rassurer les électeurs. Sans pour autant offrir un angle d’attaque au camp républicain.
Ce qui est frappant à la lecture de ces scénarios, c’est qu’ils sont tous deux tout à fait plausibles. Et chacun comporte un grand nombre d’incertitudes. Selon Le Gardienqui s’inquiète de la banalisation de la violence en politique, « 10 % des Américains en âge de voter sont favorables au recours à la violence pour combattre Trump, et 6,9 % des personnes interrogées sont favorables au recours à la violence pour soutenir Trump. » (enquête réalisée fin juin par l’Université de Chicago). « De quoi remplir les électeurs d’appréhension, inquiets du résultat de l’élection présidentielle – et de ce qui pourrait arriver ensuite dans un pays qui compte plus d’armes à feu que d’habitants. »
« Une élection explosive » : c’est comme ça Le Gardien décrit l’élection présidentielle américaine à moins de deux mois du scrutin. Jamais, de l’avis du quotidien britannique (et d’une bonne partie de la presse étrangère), il n’y a eu une campagne électorale aussi agitée. Chaque jour apporte ses rebondissements, son lot de tensions, d’invectives et de violences.
Le 13 juillet dernier, Donald Trump était victime d’une tentative d’assassinat lors d’un meeting en Pennsylvanie. Et maintenant, le scénario se répète, déplore le Tuteur, Cette fois en Floride, où le milliardaire aurait été pris pour cible alors qu’il jouait au golf. « C’est arrivé à nouveau. Et à cinquante jours de l’élection présidentielle, c’est tout un pays qui se retrouve en terrain inconnu. »
On se souvient du poing levé du candidat républicain juste après les fusillades de juillet. Un geste pour l’histoire qui avait laissé des traces. Trump, blessé, mais plus fort que jamais, analysait alors le site Politique. Rien ne semblait pouvoir arrêter sa marche triomphale vers la Maison Blanche face à un Joe Biden vieillissant et de plus en plus contesté au sein même de son propre camp.
Et puis, coup de théâtre, Joe Biden s’efface au profit de son vice-président. En quelques jours, Kamala Harris redonne espoir au camp démocrate. De manière aussi spectaculaire qu’inattendue. Le 10 septembre, lors du débat qui l’oppose à sa rivale, la candidate démocrate prend même, de l’avis général, la tête. Mais la bataille est loin d’être gagnée, nuance L’Atlantique. Certainement, « Une nette majorité des électeurs estime que Kamala Harris est sortie gagnante de ce duel » Mais, selon un autre sondeur cité par le magazine, « Trump n’a pas perdu une seule voix lors du débat, tant ses électeurs sont attachés à sa cause. Mais il est apparu comme un vieil homme amer et en colère, ce qui l’empêche de dépasser les 46-47 % qu’il a réussi à recueillir par le passé. »
C’est l’annonce de ce débat – le seul au final, puisque Donald Trump, mauvais perdant, a annoncé juste après qu’il n’y en aurait pas d’autres, accusant les journalistes d’ABC de partialité – qui nous a poussé à programmer ce reportage cette semaine. Une manière d’intensifier notre couverture de l’élection présidentielle américaine à l’approche du scrutin, dans l’hebdomadaire et sur notre site, où vous pourrez retrouver, dès le samedi 21 septembre, États-Uniques, un article hebdomadaire sur l’ambiance de la campagne rédigé par nos journalistes couvrant l’Amérique du Nord.
En attendant, rien n’est joué et tous les sondages placent Kamala Harris et Donald Trump au coude à coude. Tous deux ont encore toutes les chances de l’emporter le 5 novembre, pour des raisons très différentes. Deux scénarios qui Le New York Times il a voulu illustrer son propos en demandant à deux de ses chroniqueurs, de sensibilité plutôt conservatrice, d’imaginer les conditions d’une victoire de chaque candidat.
Le résultat, ce sont deux essais de politique-fiction passionnants que nous avons traduits dans ce numéro et qui résument bien les enjeux de cette élection. Pour David Brooks, la victoire de Donald Trump aura été d’abord une victoire contre les élites. Le candidat républicain aura gagné grâce au mécontentement persistant des électeurs américains, initialement préoccupés par l’économie et qui se sont sentis trahis par la classe dirigeante démocrate.
Kamala Harris, de son côté, a été élue parce qu’elle a habilement surfé sur le thème de la joie, estime Ross Douthat. Avec son programme minimaliste et son « relâchement idéologique », Elle aura surtout su rassurer les électeurs. Sans pour autant offrir un angle d’attaque au camp républicain.
Ce qui est frappant à la lecture de ces scénarios, c’est qu’ils sont tous deux tout à fait plausibles. Et chacun comporte un grand nombre d’incertitudes. Selon Le Gardienqui s’inquiète de la banalisation de la violence en politique, « 10 % des Américains en âge de voter sont favorables au recours à la violence pour combattre Trump, et 6,9 % des personnes interrogées sont favorables au recours à la violence pour soutenir Trump. » (enquête réalisée fin juin par l’Université de Chicago). « De quoi remplir les électeurs d’appréhension, inquiets du résultat de l’élection présidentielle – et de ce qui pourrait arriver ensuite dans un pays qui compte plus d’armes à feu que d’habitants. »