« J’ai hypothéqué ma propriété » : comme Francis Ford Coppola pour MégalopoleKevin Costner a engagé ses propres fonds pour Horizon : Une saga américaineprésenté dimanche 19 mai au Festival de Cannes, un western qui se décline en plusieurs sections ambitieuses.
“Personne (à Hollywood) n’était enthousiaste à l’idée de faire ces films. Ils m’ont dit : “Faisons-en un et voyons comment ça se passe. Personne n’en fait même deux, Kevin. Pourquoi les faire – vous quatre ?””, a raconté à l’AFP l’acteur. acteur-réalisateur, qui a laissé sa marque avec Danser avec les loups en 1990.
“Alors à un moment donné, j’ai juste dit : ‘OK, je vais le faire moi-même.’ Et j’ai hypothéqué ma propriété, j’ai réuni l’argent. Il n’y a plus d’excuse, ce sont mes décisions. Si cela ne vous plaît pas, vous pouvez venir me plaindre.
Selon la presse américaine, le budget du film, présenté hors compétition à Cannes, s’élève à 100 millions de dollars.
Un projet vieux de 35 ans
Pour MégalopoleUn film qui a sévèrement divisé la critique, entre testament et échec, Francis Ford Coppola a également vendu sa propriété à hauteur de 120 millions de dollars.
Costner est revenu sur « l’aventure » de son projet « fou » : « J’ai commencé le scénario en 1988. Il devait être réalisé en 2003. Mais, au dernier moment, le studio n’en a plus voulu. j’ai été vraiment déçu parce que Gamme ouverte (western qu’il a réalisé, sorti la même année, NDLR) avait vraiment bien fonctionné.
“Outsider”
“Je suis un peu un outsider et je ne sais pas exactement pourquoi”, a demandé l’interprète de JFK, 69 ans. “Probablement parce que je ne veux pas que les gens manipulent l’histoire que je veux raconter et je suis prêt à me lever et à dire non.”
Impliqué dans plusieurs westerns en tant qu’acteur et/ou réalisateur (Silverado, Wyatt Earp Ou Gamme ouverte), l’Américain s’est dit “tellement excité de pouvoir venir à Cannes”.
“Ça a peut-être aidé (pour la visibilité), avec une telle place dans la programmation ce week-end. Je rêvais de venir ici et d’amener mon propre film (…) Je suis tellement contente que Cannes ait gardé ses traditions et d’avoir la chance pour en faire partie.
Costner s’est finalement montré déterminé à représenter “correctement” les Amérindiens au cinéma, ajoutant que lors de la conquête de l’Occident, ces peuples ont malheureusement été “tout simplement effacés”.
Par ailleurs, Rachida Dati, ministre de la Culture en France, lui a remis dimanche à Cannes les insignes d’Officier des Arts et des Lettres.
Article original publié sur BFMTV.com