la bataille de Kharkiv est lancée, des centaines de personnes fuient les combats

Vendredi 10 mai, la Russie a lancé une vaste offensive terrestre dans la région de Kharkiv, au nord-est de l’Ukraine, une zone qui n’avait pas été la cible de telles attaques depuis le retrait des troupes du Kremlin de la quasi-totalité de la région. l’automne 2022.

« Que se passe-t-il chez moi ? »

Si l’ampleur de cette nouvelle opération russe n’est pas encore claire, l’Ukraine craint depuis des semaines une attaque dans la région. Ces dernières heures, l’artillerie russe a bombardé différents villages de la région afin de franchir les lignes ukrainiennes et de repousser les troupes de Kiev. L’objectif est également d’empêcher les attaques contre la ville frontalière russe de Belgorod.

Comme l’a annoncé samedi le gouverneur de la région, des centaines de personnes ont déjà fui les combats qui font rage dans la région. “Au total, 1.775 personnes ont été évacuées”, a écrit Oleg Synegubov sur les réseaux sociaux, ajoutant que la Russie avait mené des attaques à l’artillerie et au mortier contre 30 localités de la région au cours des dernières 24 heures.

“Ce qui se passe chez moi, une rue a été complètement détruite. C’est horrible ce qui se passe, c’est impossible de rester là”, raconte Halyna Ukrainyk, une habitante de Vovtchansk, un village touché par les bombardements.

“J’ai envie de me pincer parce que je n’arrive pas à croire que c’est réel. C’est un cauchemar, mais nous fuyons les bombardements et la mort”, a déclaré Valerii Dubskyi, un deuxième habitant du même village, contraint d’être évacué.

Selon le bureau du procureur local, au moins deux civils ont été tués par des frappes et quatre autres blessés au cours de la journée à Vovchansk, ajoutant qu’un autre civil a été tué lors d’une frappe dans la ville de Cherkaski Tychky, au nord de Kharkiv. .

Zelensky contre-attaque

De leur côté, les autorités ukrainiennes ont confirmé l’offensive russe. Selon une source haut placée au sein du commandement militaire ukrainien, Moscou souhaite créer une « zone tampon » dans les régions de Kharkiv et Soumy pour empêcher Kiev de frapper la région de Belgorod, en Russie, qui est très régulièrement visée.

Plus tôt, en milieu de journée, le ministère ukrainien de la Défense avait annoncé que l’ennemi avait tenté vers 5 heures du matin de “percer” les lignes de défense “à l’aide de véhicules blindés”, sans préciser le lieu exact de cette attaque.

Le ministère a assuré que ces assauts avaient été “repoussés” mais que “des combats d’intensités diverses” se poursuivaient et que des unités de réserve avaient été déployées pour “renforcer la défense” de la zone.

“Les troupes russes ont tenté d’étendre leur opération contre l’Ukraine. Nos soldats, notre artillerie, nos drones répondent à l’occupant, que ce soit le long de notre frontière ou sur la ligne de front, nous les détruirons inévitablement pour contrecarrer les intentions offensives de la Russie”, a déclaré Volodymyr Zelensky.

Nouvelle aide américaine

Après le début de cette attaque, la Maison Blanche a annoncé vendredi une aide militaire de 400 millions de dollars, prélevée sur les réserves du ministère américain de la Défense et donc immédiatement disponible ou presque.

Le chef de cabinet du président ukrainien, Andriy Yermak, a affirmé qu’il s’agirait notamment de missiles anti-aériens pour les systèmes Patriot et NASAMS, ainsi que de munitions pour l’artillerie et les lance-roquettes Himars.

Washington s’efforce de rattraper les mois perdus alors que le Congrès tentait de se mettre d’accord sur une aide à Kiev. Le flux d’armes envoyées par les États-Unis s’était alors tari et les forces ukrainiennes avaient essuyé des revers à l’Est.

Article original publié sur BFMTV.com