La Bourse de Paris bondissait de 2,33% jeudi, portée par de très fortes hausses des valeurs du luxe, recherchées après l’annonce cette semaine d’une salve de mesures pour stimuler l’économie chinoise, d’une ampleur inégalée depuis plusieurs années.
L’indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, a progressé de 176,47 points à 7.742,09 points, son plus haut niveau depuis le 12 juin, mais reste bien loin de son record absolu du 16 mai à 8.239,99 points.
Lors d’une réunion du Politburo du Parti communiste chinois, les dirigeants ont réaffirmé que le pays « s’efforcerait d’atteindre les objectifs » de croissance annuelle de 5 %.
Cependant, de nombreux analystes et investisseurs estiment qu’une augmentation des aides d’État est nécessaire si la deuxième économie mondiale veut atteindre son objectif de croissance en 2024.
Le géant asiatique ayant reconnu de nouveaux “problèmes” pour sa croissance, après l’annonce cette semaine d’une série de mesures d’ampleur pour soutenir son activité, “les investisseurs ont l’impression que cette fois est la bonne”, résume Florian Allain, gérant de portefeuille chez Mandarine Gestion.
Si ce soutien économique permet “au consommateur chinois, qui est un moteur de croissance majeur, de revenir, c’est une épine dans le pied qui disparaît” pour de nombreux secteurs sensibles au marché chinois, explique encore le responsable.
Ces annonces ont particulièrement dopé les valeurs du luxe, poids lourds de l’indice CAC 40.
Le numéro un mondial du secteur, LVMH, s’envolait de 9,88% à 678,50 euros, Hermès gagnait 9,10% à 2.217,00 euros, Kering 9,61% à 250,95 euros et L’Oréal 6,96% à 408,65 euros.
“Le deuxième enjeu est que le marché chinois va entrer dans une période de vacances de plusieurs jours début octobre durant laquelle les marchés resteront fermés” ; ainsi, les investisseurs “font preuve d’anticipation, ce qui contribue aussi à amplifier les mouvements”, poursuit Florian Allain.
“La séance d’aujourd’hui rappelle avec force que la situation politique française est quasiment un non-enjeu comparée à la capacité du consommateur chinois” à relancer la croissance, explique le gérant, dans un contexte où “les investisseurs se détournent un peu de la dette française”.
Aux valeurs, l’éditeur français de jeux vidéo Ubisoft reculait de 13,38% à 9,89 euros après avoir revu à la baisse ses objectifs financiers en raison du report de la sortie du nouvel opus du jeu “Assassin’s Creed”, la série la plus populaire du groupe.