la Bourse de Paris chute au lendemain des élections européennes

Lundi matin, le CAC 40, principal indice français, a chuté de 150,75 points pour s’établir à 7.851,05 points.

Une situation politique source d’incertitude pour les marchés. La Bourse de Paris a chuté de 1,88% lundi 10 juin en première séance, au lendemain des résultats des élections européennes et de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. L’indice phare français CAC 40 recule de 150,75 points pour s’établir à 7.851,05 points lundi vers 9h25.

Les autres bourses européennes ont également chuté lors des premiers échanges, mais moins fortement: Francfort perd 0,68%, Milan 0,80%, Bruxelles 0,91%, Amsterdam 0,42% et Stockholm 0,68%. Au global, l’indice paneuropéen Stoxx 600 reculait de 0,65% vers 9h05. Les élections européennes ont été marquées par une poussée de l’extrême droite dans plusieurs pays, mais sans bouleverser les grands équilibres à Bruxelles.

En France, “cette situation d’incertitude pourrait créer une évolution chaotique des marchés sur la période” qui suivra cette élection, prévient Sebastian Paris-Horvitz, directeur de recherche du gestionnaire d’actifs LBP AM, dans une note. Le secteur bancaire est le plus pénalisé par ce contexte d’incertitudes: Société Générale chute de 5,19% à 24,66 euros, BNP Paribas de 4,82% à 63,12 euros et Crédit Agricole de 3,69% à 14,10 euros.

Viennent ensuite les entreprises dont les revenus dépendent des contrats de concession signés avec l’Etat : Eiffage recule de 5,76% à 93,90 euros et Vinci de 3,88% à 106,45 euros. Le gestionnaire des aéroports parisiens ADP reculait également de 4,29% à 122,60 euros. L’onde de choc se fait également sentir sur le marché obligataire. Le taux d’intérêt auquel l’État français emprunte sur les marchés avec une échéance de remboursement à dix ans s’élève à 3,16% vers 9h25, contre 3,10% à la clôture de vendredi. Il creuse l’écart par rapport à son équivalent allemand.