Au lendemain des accusations du préfet de Corse, Amaury de Saint-Quentin, qui avait mis en garde contre « de graves échecs » Concernant le contrôle des bagages et des passagers à l’aéroport d’Ajaccio, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de l’île a assuré, mercredi 24 avril, que la sécurité “n’a jamais été dégradé”.
L’organisme régional est gestionnaire des aéroports de l’île de Beauté et a attribué à la société SAP SUR le marché public pour cette sécurité aéroportuaire. Ces “les échecs” révélées mardi par le préfet interviennent après trois missions d’audit successives réalisées par les services de la direction générale de l’aviation civile (DGAC). “Lors du dernier contrôle effectué en janvier, aucune amélioration significative n’a été constatée” en la matière, selon le préfet, qui précise que « plus de la moitié des défaillances constatées dix-huit mois plus tôt, y compris les plus graves, n’avaient fait l’objet d’aucune action corrective concrète ».
« Ces constats ne garantissent pas aux usagers de l’aéroport d’Ajaccio le niveau minimum de sécurité assuré dans tous les aéroports »il a regretté, mentionnant “le contexte de montée du plan Vigipirate à son plus haut niveau, “attaque d’urgence”, 25 mars.”
Dans un communiqué mercredi, la CCI a toutefois estimé que “Le niveau de sécurité et de sûreté des usagers de l’aéroport n’a jamais été dégradé, seules la fluidité et la fluidité des passages aux postes d’inspection-contrôle sont altérées tant que le personnel disponible est en nombre insuffisant.” « Les principaux dysfonctionnements observés remontent à de nombreuses années, parfois des décennies »ajoute la CCI, assurant avoir ” beaucoup “ éléments pour “faire preuve d’une information régulière auprès des autorités concernées”.
La CCI « placée sous surveillance renforcée »
Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP) sur ces dysfonctionnements, Jean Dominici, président de la CCI, a répondu “que la sécurité de l’aéroport d’Ajaccio a toujours été un problème, qui perdure depuis le SMS”la Société Méditerranéenne de Sécurité, qui avait été au centre d’un retentissant procès en 2011. En lien avec les CCI de Corse-du-Sud ou du Var, la SMS avait ainsi gagné de manière totalement frauduleuse (pas d’appel d’offres). , opacité totale des conditions d’attribution, etc.) plusieurs contrats liés à la sécurité de l’aéroport d’Ajaccio, de son port et de l’aéroport de Toulon-Hyères.
” Le seul (dysfonctionnement)c’est qu’il y a des attentes, mais aujourd’hui la sécurité est respectée”, a assuré M. Dominici à l’AFP. La CCI de Corse annonce avoir entrepris « à internaliser à très court terme » toutes les missions d’inspection-contrôle à l’aéroport d’Ajaccio « afin de sortir définitivement de cette période de fragilité opérationnelle et d’incertitude financière ».
Toutefois, le préfet Amaury de Saint-Quentin a annoncé mardi que « pour remédier en urgence à ces échecs récurrents »la CCI ” a été placé sous surveillance renforcée par la DGAC le 9 avril, permettant immédiatement une augmentation des moyens de l’Etat. (dédié) contrôler la réussite des missions de sécurité ».
Ce contrat public de sécurité aéroportuaire, évalué à 11 millions d’euros, est au cœur d’une procédure judiciaire. Le 6 février, Dominique Peretti, le directeur de la société SAP SUR, a été mis en examen pour « extorsion en bande organisée, association de malfaiteurs et recel de favoritisme » par un juge d’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille.
L’enquête a débuté après la plainte, fin mars 2023, d’un dirigeant de la société Samsic Aéroport, seule autre soumissionnaire à l’appel d’offres, qui déclarait avoir reçu un appel de menace de mort juste avant de se rendre en Corse. L’aéroport Samsic a alors retiré son dossier de l’appel d’offres.