Dans le bras de fer avec l’Union européenne (UE), Pékin a remporté une victoire mercredi 11 septembre. A l’issue d’une visite en Chine, Pedro Sanchez a appelé ses homologues européens et la Commission européenne à « revoir leur position » sur l’introduction de surtaxes sur les véhicules électriques chinois. « Nous n’avons pas besoin d’une autre guerre, d’une guerre commerciale dans ce cas »a expliqué le Premier ministre espagnol.
Jusqu’à présent, Madrid a soutenu la démarche de la Commission, qui a annoncé le 12 juin que les importations de véhicules électriques chinois seraient désormais soumises à des droits de douane allant de 27% pour BYD à 48% pour SAIC, contre 10% auparavant. Elle justifie cela par le fait de compenser les subventions massives dont bénéficient les constructeurs implantés en Chine – parmi lesquels l’américain Tesla, l’allemand BMW ou le français Renault – qui représentent en moyenne 21% de leur chiffre d’affaires.
Aujourd’hui, un quart des ventes de voitures électriques neuves en Europe sont des marques chinoises, contre 3,9 % en 2020. Si les Vingt-Sept ont interdit l’immatriculation des véhicules à moteur thermique à partir de 2035, ils ne peuvent pas prendre le risque d’être distancés en matière de véhicules électriques par la Chine, qui en a fait une priorité stratégique.
La Commission est compétente en matière commerciale, mais les Vingt-Sept peuvent annuler sa décision si une majorité qualifiée d’entre eux s’y oppose. Dans ce cas, ils doivent se prononcer avant le 30 octobre sur des mesures qui, si elles sont adoptées, s’appliqueront pendant cinq ans à compter du 1euh novembre.
Le malheureux précédent des panneaux solaires
Dès le 4 juillet, l’exécutif communautaire avait provisoirement relevé les droits de douane sur les importations de voitures électriques chinoises. Le 16 septembre, la Commission devrait réexaminer ces taxes, à l’issue desquelles, selon les informations de Reuters, dont Le monde Si les chiffres sont confirmés, Tesla serait le moins touché (17,8%), tandis que le groupe SAIC, qui vend des voitures en Europe sous la marque MG, subirait le prélèvement le plus élevé, à hauteur de 47,6%. Le géant chinois BYD serait soumis à des droits de douane de 27%.
Cet été, plusieurs marques chinoises, dont BYD, ont proposé à Bruxelles de limiter leurs prix ou leurs volumes d’exportation. Jeudi 12 septembre, la Commission européenne a estimé que ces offres n’étaient pas à la hauteur de l’enjeu. « La question est de savoir s’ils éliminent les effets des subventions. Aucun d’entre eux ne répond à ces exigences. »a expliqué son porte-parole Olof Gill.
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Dans le bras de fer avec l’Union européenne (UE), Pékin a remporté une victoire mercredi 11 septembre. A l’issue d’une visite en Chine, Pedro Sanchez a appelé ses homologues européens et la Commission européenne à « revoir leur position » sur l’introduction de surtaxes sur les véhicules électriques chinois. « Nous n’avons pas besoin d’une autre guerre, d’une guerre commerciale dans ce cas »a expliqué le Premier ministre espagnol.
Jusqu’à présent, Madrid a soutenu la démarche de la Commission, qui a annoncé le 12 juin que les importations de véhicules électriques chinois seraient désormais soumises à des droits de douane allant de 27% pour BYD à 48% pour SAIC, contre 10% auparavant. Elle justifie cela par le fait de compenser les subventions massives dont bénéficient les constructeurs implantés en Chine – parmi lesquels l’américain Tesla, l’allemand BMW ou le français Renault – qui représentent en moyenne 21% de leur chiffre d’affaires.
Aujourd’hui, un quart des ventes de voitures électriques neuves en Europe sont des marques chinoises, contre 3,9 % en 2020. Si les Vingt-Sept ont interdit l’immatriculation des véhicules à moteur thermique à partir de 2035, ils ne peuvent pas prendre le risque d’être distancés en matière de véhicules électriques par la Chine, qui en a fait une priorité stratégique.
La Commission est compétente en matière commerciale, mais les Vingt-Sept peuvent annuler sa décision si une majorité qualifiée d’entre eux s’y oppose. Dans ce cas, ils doivent se prononcer avant le 30 octobre sur des mesures qui, si elles sont adoptées, s’appliqueront pendant cinq ans à compter du 1euh novembre.
Le malheureux précédent des panneaux solaires
Dès le 4 juillet, l’exécutif communautaire avait provisoirement relevé les droits de douane sur les importations de voitures électriques chinoises. Le 16 septembre, la Commission devrait réexaminer ces taxes, à l’issue desquelles, selon les informations de Reuters, dont Le monde Si les chiffres sont confirmés, Tesla serait le moins touché (17,8%), tandis que le groupe SAIC, qui vend des voitures en Europe sous la marque MG, subirait le prélèvement le plus élevé, à hauteur de 47,6%. Le géant chinois BYD serait soumis à des droits de douane de 27%.
Cet été, plusieurs marques chinoises, dont BYD, ont proposé à Bruxelles de limiter leurs prix ou leurs volumes d’exportation. Jeudi 12 septembre, la Commission européenne a estimé que ces offres n’étaient pas à la hauteur de l’enjeu. « La question est de savoir s’ils éliminent les effets des subventions. Aucun d’entre eux ne répond à ces exigences. »a expliqué son porte-parole Olof Gill.
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