La Commission europĂ©enne a annoncĂ© mardi 30 avril l’ouverture d’une procĂ©dure formelle contre le groupe Meta (Instagram, Facebook, WhatsApp) pour des violations prĂ©sumĂ©es du Digital Services Act (DSA), le règlement encadrant la modĂ©ration des contenus sur les rĂ©seaux sociaux en Europe. “Nous ouvrons ce dossier contre Meta pour garantir que des mesures efficaces soient prises pour empĂŞcher que les vulnĂ©rabilitĂ©s d’Instagram et de Facebook soient utilisĂ©es par des influenceurs Ă©trangers”Ă©crit, dans un communiquĂ©, le commissaire europĂ©en au marchĂ© intĂ©rieur, Thierry Breton, citant le contexte des Ă©lections europĂ©ennes.
L’annonce a fait rĂ©agir Meta : “Nous disposons d’un processus bien Ă©tabli pour identifier les risques sur nos plateformes et minimiser leurs effets, fait valoir le groupe de Mark Zuckerberg. Nous sommes impatients de poursuivre notre coopĂ©ration avec la Commission europĂ©enne et de fournir encore plus de dĂ©tails sur nos actions. »
Au cĹ“ur des plaintes de la Commission : des problèmes jugĂ©s rĂ©currents dans la manière dont Meta modère les publicitĂ©s politiques. Selon Bruxelles, Facebook et Instagram connaissent une crise “prolifĂ©ration de publicitĂ©s prĂ©sentant un risque” manipulations politiques – ou qui servent de vecteurs Ă des escroqueries financières.
Les publicitĂ©s Facebook et Instagram ont Ă©tĂ© largement utilisĂ©es ces derniers mois par des opĂ©rations de dĂ©sinformation pro-russes, notamment dans le cadre du rĂ©seau dit « Doppelgänger » ou « RRN », dont le modus operandi est de diffuser de faux articles imitant les grands mĂ©dias, et qui continue très actif aujourd’hui sur la plateforme publicitaire Facebook. Meta assure supprimer très rapidement ces publicitĂ©s, mais ne peut pas toutes les bloquer de manière prĂ©ventive, notamment parce que les diffuseurs de ces publicitĂ©s utilisent des outils techniques sophistiquĂ©s pour masquer leur vĂ©ritable nature.
Obligations de transparence
A cette principale critique s’ajoute la Commission qui Ă©numère des manquements en matière de transparence. La fermeture annoncĂ©e par Meta de son outil CrowdTangle, utilisĂ© par des tiers pour analyser la viralitĂ© des contenus sur Facebook, « risque de causer des dommages (…) en limitant les capacitĂ©s des chercheurs et des journalistes Ă identifier les opĂ©rations d’ingĂ©rence Ă©lectorale, de dĂ©sinformation et de mĂ©sinformation », Ă©crit la Commission. Elle dit Ă©galement s’interroger sur la compatibilitĂ© des nouvelles règles mises en place par Meta, qui a dĂ©sormais dĂ©cidĂ© d’afficher moins de contenus politiques sur ses rĂ©seaux sociaux dans les fils d’actualitĂ© des utilisateurs, avec son « obligations de transparence ». Selon le DSA, ce type de dĂ©cision doit ĂŞtre expliquĂ© et justifiĂ©, sous-entend la Commission. Plus marginalement, Bruxelles estime que les outils permettant de signaler la prĂ©sence de contenus illĂ©gaux sur Facebook et Instagram pourraient ĂŞtre plus faciles d’accès.
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La Commission europĂ©enne a annoncĂ© mardi 30 avril l’ouverture d’une procĂ©dure formelle contre le groupe Meta (Instagram, Facebook, WhatsApp) pour des violations prĂ©sumĂ©es du Digital Services Act (DSA), le règlement encadrant la modĂ©ration des contenus sur les rĂ©seaux sociaux en Europe. “Nous ouvrons ce dossier contre Meta pour garantir que des mesures efficaces soient prises pour empĂŞcher que les vulnĂ©rabilitĂ©s d’Instagram et de Facebook soient utilisĂ©es par des influenceurs Ă©trangers”Ă©crit, dans un communiquĂ©, le commissaire europĂ©en au marchĂ© intĂ©rieur, Thierry Breton, citant le contexte des Ă©lections europĂ©ennes.
L’annonce a fait rĂ©agir Meta : “Nous disposons d’un processus bien Ă©tabli pour identifier les risques sur nos plateformes et minimiser leurs effets, fait valoir le groupe de Mark Zuckerberg. Nous sommes impatients de poursuivre notre coopĂ©ration avec la Commission europĂ©enne et de fournir encore plus de dĂ©tails sur nos actions. »
Au cĹ“ur des plaintes de la Commission : des problèmes jugĂ©s rĂ©currents dans la manière dont Meta modère les publicitĂ©s politiques. Selon Bruxelles, Facebook et Instagram connaissent une crise “prolifĂ©ration de publicitĂ©s prĂ©sentant un risque” manipulations politiques – ou qui servent de vecteurs Ă des escroqueries financières.
Les publicitĂ©s Facebook et Instagram ont Ă©tĂ© largement utilisĂ©es ces derniers mois par des opĂ©rations de dĂ©sinformation pro-russes, notamment dans le cadre du rĂ©seau dit « Doppelgänger » ou « RRN », dont le modus operandi est de diffuser de faux articles imitant les grands mĂ©dias, et qui continue très actif aujourd’hui sur la plateforme publicitaire Facebook. Meta assure supprimer très rapidement ces publicitĂ©s, mais ne peut pas toutes les bloquer de manière prĂ©ventive, notamment parce que les diffuseurs de ces publicitĂ©s utilisent des outils techniques sophistiquĂ©s pour masquer leur vĂ©ritable nature.
Obligations de transparence
A cette principale critique s’ajoute la Commission qui Ă©numère des manquements en matière de transparence. La fermeture annoncĂ©e par Meta de son outil CrowdTangle, utilisĂ© par des tiers pour analyser la viralitĂ© des contenus sur Facebook, « risque de causer des dommages (…) en limitant les capacitĂ©s des chercheurs et des journalistes Ă identifier les opĂ©rations d’ingĂ©rence Ă©lectorale, de dĂ©sinformation et de mĂ©sinformation », Ă©crit la Commission. Elle dit Ă©galement s’interroger sur la compatibilitĂ© des nouvelles règles mises en place par Meta, qui a dĂ©sormais dĂ©cidĂ© d’afficher moins de contenus politiques sur ses rĂ©seaux sociaux dans les fils d’actualitĂ© des utilisateurs, avec son « obligations de transparence ». Selon le DSA, ce type de dĂ©cision doit ĂŞtre expliquĂ© et justifiĂ©, sous-entend la Commission. Plus marginalement, Bruxelles estime que les outils permettant de signaler la prĂ©sence de contenus illĂ©gaux sur Facebook et Instagram pourraient ĂŞtre plus faciles d’accès.
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