Cette procédure a été initiée en réaction aux réformes judiciaires mises en œuvre par le parti nationaliste Droit et Justice, au pouvoir depuis 2023.
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Pour la Commission européenne, “il n’existe plus de risque évident de violation grave de l’État de droit en Pologne au sens de l’article 7 du traité” de l’Union européenne. SSoulignant les efforts entrepris par le gouvernement de Donald Tusk, en place depuis 2023, Bruxelles a annoncé lundi 6 mai son intention de mettre fin à une procédure qui visait Varsovie, après que l’ancien parti nationaliste Droit et Justice (PiS) eut engagé des lieux de réformes judiciaires accusées de porter atteinte à l’indépendance des juges.
En décembre 2017l’exécutif européen avait activé l’article 7 contre la Pologne, dans une démarche jusqu’alors inédite.
Cette décision de la Commission sera soumise aux ministres des Vingt-Sept lors du Conseil Affaires générales du 21 mai, au cours duquel ils pourront présenter leurs éventuelles observations.
Varsovie a immédiatement accueilli “bonnes nouvelles”. “Cela renforce la Pologne au sein de l’Union européenne (…) Il n’y a plus cette ombre négative sur nous”, a réagi la ministre du Développement et des Politiques régionales, Katarzyna Pelczynska-Nalecz, sur la chaîne TVN24.
Un « nouveau chapitre pour la Pologne »
La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, s’est félicitée d’un “un nouveau chapitre pour la Pologne”, félicitant les autorités de ce pays pour cela « une avancée majeure ».
Pour justifier la fin de cette procédure, l’exécutif européen souligne que le pays a lancé une série de mesures pour améliorer l’indépendance de son système judiciaire, a reconnu la primauté du droit européen et s’est engagé à mettre en œuvre les décisions de la justice européenne et du Cour européenne des droits de l’homme. Bruxelles a ainsi salué le plan d’action sur l’État de droit présenté en février par Varsovie, ainsi que la participation du pays au Parquet européen.
En février, la Commission avait déjà souligné les efforts de Varsovie en matière d’État de droit pour annoncer le déblocage de fonds européens précédemment gelés en raison des réformes controversées du PiS. Cela a ouvert la voie à plus de 136 milliards d’euros de paiements d’ici 2027.
Après le retrait de la Pologne, la Hongrie de Viktor Orban sera le seul Etat membre visé par la procédure de l’article 7, destinée à sanctionner un Etat membre lorsqu’une violation est constatée. « infraction grave » de l’État de droit. Cette mesure peut en théorie aller jusqu’à une suspension du droit de vote de ce pays au sein du Conseil de l’UE.