C’est un exode entrepris au nom de la vie. Un choix entre le risque de devenir un bouclier humain et la contrainte de fuir tout ce que vous possédez – votre maison, vos proches, votre travail, tout ce qui vous est familier – pour mener une existence désorientée et désemparée. C’est ainsi que les jeunes qui ont récemment quitté la Birmanie pour échapper à la conscription décrétée par la junte décrivent leur décision aussi rapide que désespérée.
Ko Thakka n’avait jamais envisagé de partir jusqu’à ce que, le 10 février, la junte fasse appliquer une loi rendant le service militaire obligatoire. Il gérait son dépanneur à Rangoon et l’entreprise “tournaient”. Puis un administrateur est venu annoncer aux jeunes gens de son quartier qu’ils devaient s’inscrire à la conscription au cours de la première semaine de mars. Ko Thakka, en âge d’être mobilisé, abandonna sa boutique et tout ce qu’il connaissait pour se réfugier en Thaïlande. Le service militaire est “le chemin de la mort”, commente le jeune homme de 27 ans, avant d’ajouter : “C’est une condamnation à mort.” La junte utilisera les conscrits comme boucliers humains, explique-t-il.
“C’est pourquoi j’ai fui la Birmanie.”
Conformément à la loi sur le service militaire appliquée en urgence par la junte, tous les hommes âgés de 18 à 35 ans et toutes les femmes âgées de 18 à 27 ans sont susceptibles d’être appelés pour deux ans pour servir sous le drapeau. La limite d’âge est portée à 45 ans pour les hommes et à 35 ans pour les femmes s’ils maîtrisent une spécialité. Par exemple, s’il s’agit d’ingénieurs ou de professionnels de santé. Ces mesures concernent 14 millions de personnes en Birmanie, soit 26% des 54 millions d’habitants.
Files d’attente devant l’ambassade thaïlandaise
Après la proclamation de la loi, une fois le choc passé, les jeunes –
C’est un exode entrepris au nom de la vie. Un choix entre le risque de devenir un bouclier humain et la contrainte de fuir tout ce que vous possédez – votre maison, vos proches, votre travail, tout ce qui vous est familier – pour mener une existence désorientée et désemparée. C’est ainsi que les jeunes qui ont récemment quitté la Birmanie pour échapper à la conscription décrétée par la junte décrivent leur décision aussi rapide que désespérée.
Ko Thakka n’avait jamais envisagé de partir jusqu’à ce que, le 10 février, la junte fasse appliquer une loi rendant le service militaire obligatoire. Il gérait son dépanneur à Rangoon et l’entreprise “tournaient”. Puis un administrateur est venu annoncer aux jeunes gens de son quartier qu’ils devaient s’inscrire à la conscription au cours de la première semaine de mars. Ko Thakka, en âge d’être mobilisé, abandonna sa boutique et tout ce qu’il connaissait pour se réfugier en Thaïlande. Le service militaire est “le chemin de la mort”, commente le jeune homme de 27 ans, avant d’ajouter : “C’est une condamnation à mort.” La junte utilisera les conscrits comme boucliers humains, explique-t-il.
“C’est pourquoi j’ai fui la Birmanie.”
Conformément à la loi sur le service militaire appliquée en urgence par la junte, tous les hommes âgés de 18 à 35 ans et toutes les femmes âgées de 18 à 27 ans sont susceptibles d’être appelés pour deux ans pour servir sous le drapeau. La limite d’âge est portée à 45 ans pour les hommes et à 35 ans pour les femmes s’ils maîtrisent une spécialité. Par exemple, s’il s’agit d’ingénieurs ou de professionnels de santé. Ces mesures concernent 14 millions de personnes en Birmanie, soit 26% des 54 millions d’habitants.
Files d’attente devant l’ambassade thaïlandaise
Après la proclamation de la loi, une fois le choc passé, les jeunes –