Pour les élus locaux, c’est la douche froide. Le réseau des services postaux sur leur territoire pourrait souffrir des mesures budgétaires drastiques envisagées par le gouvernement. Vendredi 27 septembre, le président-directeur général du groupe La Poste, Philippe Wahl, a déclaré que l’État voulait réduire de 50 millions d’euros cette année le contrat dit de « présence postale territoriale » qui finance notamment les agences municipales des services postaux. (le transfert des services postaux dans les locaux communaux pour compenser la fermeture des bureaux de poste) et points relais commerçants. Les bureaux de poste en tant que tels (géré directement par La Poste, avec ses personnels) ne serait pas concerné.
Peu importe. L’annonce faite par M. Wahl en marge du congrès de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), en Côte-d’or, a pris de court les élus locaux, eux qui sont toujours extrêmement sensibles à la question de la présence de services publics dans leur commune. Le fonds finance 17 000 lieux proposant des services postaux (bureaux de poste, agences postales communales et intercommunales, relais postaux commerciaux, espaces France Services, etc.) en milieu rural, dans les quartiers politiques de la ville et en outre-mer.
Cette obligation a été imposée à La Poste, en vertu de sa mission de service public d’aménagement du territoire, par la loi de 2010 née de l’ouverture du secteur à la concurrence. L’objectif est de permettre à au moins 90 % des habitants d’accéder aux services postaux essentiels dans un rayon de cinq kilomètres et vingt minutes en voiture de leur domicile.
« Un mauvais signal »
La réduction prévue correspond à près de la moitié de la participation de l’État à ce contrat qui lie l’État, La Poste et l’Association des maires de France (AMF) pour la période 2023-2025. Selon M. Wahl, la décision a déjà été prise. “Il y a cette coupe budgétaire de 50 millions d’euros sur 160 millions qui a été décidée et on va en discuter avec l’Etat”a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par l’Agence France-Presse et La Gazette des municipalités.
Pourtant, l’entourage de la ministre chargée de la ruralité, Françoise Gatel, assure que ce n’est pas le cas : «C’est prématuré. Les décisions sur le budget n’ont pas encore été prises. »a-t-il déclaré en faisant référence au discours de politique générale que le Premier ministre doit prononcer mardi 1euh Octobre à l’Assemblée nationale, et la présentation du projet de loi de finances pour 2025, dans les jours suivants. La décision n’a pas non plus été confirmée du côté de Bercy. Contacté par Le mondeLa Poste n’a pas souhaité faire de commentaires supplémentaires sur le sujet.
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Pour les élus locaux, c’est la douche froide. Le réseau des services postaux sur leur territoire pourrait souffrir des mesures budgétaires drastiques envisagées par le gouvernement. Vendredi 27 septembre, le président-directeur général du groupe La Poste, Philippe Wahl, a déclaré que l’État voulait réduire de 50 millions d’euros cette année le contrat dit de « présence postale territoriale » qui finance notamment les agences municipales des services postaux. (le transfert des services postaux dans les locaux communaux pour compenser la fermeture des bureaux de poste) et points relais commerçants. Les bureaux de poste en tant que tels (géré directement par La Poste, avec ses personnels) ne serait pas concerné.
Peu importe. L’annonce faite par M. Wahl en marge du congrès de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), en Côte-d’or, a pris de court les élus locaux, eux qui sont toujours extrêmement sensibles à la question de la présence de services publics dans leur commune. Le fonds finance 17 000 lieux proposant des services postaux (bureaux de poste, agences postales communales et intercommunales, relais postaux commerciaux, espaces France Services, etc.) en milieu rural, dans les quartiers politiques de la ville et en outre-mer.
Cette obligation a été imposée à La Poste, en vertu de sa mission de service public d’aménagement du territoire, par la loi de 2010 née de l’ouverture du secteur à la concurrence. L’objectif est de permettre à au moins 90 % des habitants d’accéder aux services postaux essentiels dans un rayon de cinq kilomètres et vingt minutes en voiture de leur domicile.
« Un mauvais signal »
La réduction prévue correspond à près de la moitié de la participation de l’État à ce contrat qui lie l’État, La Poste et l’Association des maires de France (AMF) pour la période 2023-2025. Selon M. Wahl, la décision a déjà été prise. “Il y a cette coupe budgétaire de 50 millions d’euros sur 160 millions qui a été décidée et on va en discuter avec l’Etat”a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par l’Agence France-Presse et La Gazette des municipalités.
Pourtant, l’entourage de la ministre chargée de la ruralité, Françoise Gatel, assure que ce n’est pas le cas : «C’est prématuré. Les décisions sur le budget n’ont pas encore été prises. »a-t-il déclaré en faisant référence au discours de politique générale que le Premier ministre doit prononcer mardi 1euh Octobre à l’Assemblée nationale, et la présentation du projet de loi de finances pour 2025, dans les jours suivants. La décision n’a pas non plus été confirmée du côté de Bercy. Contacté par Le mondeLa Poste n’a pas souhaité faire de commentaires supplémentaires sur le sujet.
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