Une étude américaine confirme l’hypothèse selon laquelle le paludisme s’est propagé en Europe depuis l’Asie il y a environ 2 000 ans.
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Il s’agit d’un squelette romain connu sous le nom de Velia-186, au coeur d’une étude américaine et dont fait écho la revue Nature, Mercredi 13 mars, ce qui pourrait permettre d’en savoir beaucoup plus sur les origines du paludisme. Une étude scientifique assez extraordinaire car il est très difficile de retrouver des signes de paludisme dans des restes humains anciens. Pour ce faire, il est nécessaire de détecter l’ADN du parasite dans ces restes. Plasmodium falciparuml’espèce la plus meurtrière responsable de cette maladie, et jusqu’à présent les chercheurs n’étaient jamais parvenus à obtenir une séquence génomique complète sur un squelette antérieur au 20ème siècle.
C’est désormais chose faite grâce à Velia-186, ou plutôt grâce à ses dents, qui ont permis aux chercheurs d’identifier plus de 5 000 éléments uniques d’information génétique. Selon les chercheurs à l’origine de l’étude, ces résultats sont importants car ils confirment l’hypothèse selon laquelle le paludisme s’est propagé en Europe depuis l’Asie il y a environ 2 000 ans, au cours de la dernière période de la civilisation grecque antique, dite hellénistique, une période de forte mondialisation.
Le paludisme reste aujourd’hui l’un des pires fléaux de l’humanité, responsable de plus de 400 000 décès chaque année dans le monde, principalement des enfants de moins de cinq ans. Selon les chercheurs, la découverte d’anciens génomes de plasmodes pourrait révéler des informations sur la façon dont les parasites du paludisme se sont adaptés à des médicaments comme la quinine.
Certaines régions du monde ont réussi à éliminer cette maladie
Une découverte aussi qui représente une piqûre, non pas d’un moustique, mais d’un rappel. N’oubliez pas de ne pas céder au fatalisme, face à une maladie plus cosmopolite que tropicale, l’une des plus anciennes maladies de l’humanité, mais que plusieurs régions du monde, l’Asie centrale, le Caucase, mais aussi l’Europe, ont réussi à éliminer grâce aux mesures d’assainissement de l’environnement, après des siècles d’épidémies.
Comme en témoigne le squelette Velia-186, mais aussi les propos d’un certain Ronsard, lui-même infecté en 1560 par le paludisme. Ronsard qui se décrit ainsi dans un de ses poèmes, au plus fort de sa maladie : ” en attendant que cette exécrable et horrible fièvre quarte sorte de mes veines, qui consume mon corps et mon cœur et me fait éprouver une langueur extrême. “