la défense cherche à faire vaciller Michael Cohen, son accusateur numéro un

L’avocat de Donald Trump a tenté de démontrer au tribunal que l’ancien conseiller personnel de l’ancien président américain n’était pas un homme digne de confiance.

Lors du procès pénal de Donald Trump, son ancien confident devenu son premier accusateur, Michael Cohen, est jeudi 16 mai sous le feu nourri de la défense de l’ancien président américain pour tenter de le faire tressaillir. Celui qui se décrivait comme l’homme de malchance, capable de “mensonge” ou d”‘intimider” au nom de son ancien patron, est la dernière pièce du puzzle déployée par les procureurs de New York pour convaincre le jury que Donald Trump a approuvé le paiement dissimulé de 130 000 dollars à l’actrice porno Stormy Daniels, à la toute fin de la campagne présidentielle de 2016.

L’avocat de Donald Trump, Todd Blanche, a repris jeudi matin son contre-interrogatoire avec Michael Cohen pour chercher à prouver que l’ancien conseiller personnel de l’ancien président américain n’était pas un homme digne de confiance. Il l’a longuement interrogé sur ses mensonges devant le Congrès américain en 2018, des faits qui n’ont rien à voir avec le procès en cours et pour lesquels il a été condamné à une peine de prison. “J’ai accepté de prendre mes responsabilités”répondit Michael Cohen.

La défense a également diffusé des extraits d’un épisode de 2020 d’un podcast de Michael Cohen dans lequel il parlait de Donald Trump : “Tu ferais mieux de croire en ma volonté de faire tomber cet homme.” Le procès, qui contraint depuis le 15 avril le candidat républicain à l’élection présidentielle de 2024 à s’asseoir et à écouter les débats en silence, dans une salle d’audience de Manhattan, pourrait s’accélérer.

L’équipe d’avocats de Donald Trump n’a toujours pas précisé si elle comptait appeler son client à la barre et n’a pour l’instant confirmé qu’un seul témoin. Ensuite, les jurés entendront les arguments finaux et délibéreront, avec la difficile tâche de déclarer coupable ou non coupable un ancien président des États-Unis, en pleine campagne pour son retour à la Maison Blanche.

Durant près de huit heures d’audience lundi et mardi, l’ex-avocat personnel du milliardaire l’a longuement incriminé. Il a affirmé avoir agi sous sa direction lorsque, fin 2016, il a payé l’actrice et réalisatrice de films pornographiques Stormy Daniels, via une société écran, pour acheter son silence sur une relation sexuelle qu’elle affirme avoir eue en 2006 avec l’homme d’affaires. , alors déjà marié à Melania Trump.