La disparition de Cécile Vallin, une affaire non résolue depuis 1997

Une affaire définitivement relancée ? Ce mardi 10 septembre, Monique Olivier, ex-femme du tueur en série Michel Fourniret, a été placée en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur la disparition en Savoie de Cécile Vallin.

L’ex-femme de “l’Ogre des Ardennes” a été extraite de sa cellule de la prison de Fleury-Mérogis et est interrogée par les enquêteurs de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).

Plus de 25 ans sans nouvelles

C’est le 8 juin 1997 que cette jeune fille de 17 ans a été aperçue pour la dernière fois, vers 18 heures, le long d’une route départementale à la sortie de Saint-Jean-de-Maurienne, en direction de Chambéry (Savoie).

Le lendemain, elle devait passer l’examen de philosophie pour son baccalauréat. Elle n’avait aucun problème connu, était une bonne élève et ne semblait pas avoir de problèmes familiaux.

Elle vivait avec sa mère et son beau-père et aucun mouvement de fonds n’a été constaté sur son compte bancaire après sa disparition. L’hypothèse d’une fugue a été très vite écartée par les enquêteurs.

En 2008, des recherches au géoradar ont été lancées sur l’autoroute A43, en travaux au moment de sa disparition, pour tenter de retrouver son corps, sans succès.

Affaire classée

En 2022, l’espoir renaît. Cette année-là, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti annonce l’ouvertureun centre judiciaire dédié à la résolution d’affaires non élucidées, ou “cold cases”. Selon un décompte de l’époque, 240 de ces affaires sont toujours en cours en France, dont celle de la disparition de Cécile Vallin.

“Je n’ai pas perdu espoir, mais à certains moments, j’ai craint que l’affaire soit classée. Elle est désormais terminée. Vingt-cinq ans après, on ne tourne pas la page de la disparition de notre fille mineure”, a déclaré à BFMTV Jonathan Olivier, le père de la disparue.

Finalement, c’est en décembre 2023, lors du procès de Monique Olivier, que l’affaire est définitivement relancée.

Un procès qui relance l’affaire

Lors de ce procès, le 5 décembre, Me Didier Seban, avocat de la famille Mouzin, a lu des déclarations de Monique Olivier aux enquêteurs belges qui évoquaient le meurtre d’une jeune fille, une “baby-sitter” non identifiée, vers juin 1997.

Selon ces propos rapportés par l’avocat, Monique Olivier a parlé d’une “jeune fille dormant” au domicile du couple à Sart-Custinne en Belgique que Michel Olivier aurait “étranglée à mains nues”.

À l’époque, Monique Olivier avait tout simplement nié. « Nous ne sommes pas allés en Savoie », avait-elle répondu, agacé.

Une enquête avait été ouverte pour “enlèvement” par le parquet d’Albertville à la suite d’une plainte des parents. D’importantes recherches avaient été menées par la police dans toute la vallée. Les bois avaient été ratissés, les étangs explorés. En vain.

Depuis janvier 2021, Monique Olivier est également mise en examen pour complicité dans la disparition de Lydie Logé en 1993 dans l’Orne. Le corps de la femme de 29 ans n’a jamais été retrouvé. Michel Fourniret, décédé en mai 2021, a été mis en examen en décembre 2020 pour enlèvement et séquestration suivis de mort.

Article original publié sur BFMTV.com