Une décision lourde sur le plan politique, mais pas seulement. La dissolution de l’Assemblée nationale, annoncée à la surprise générale par Emmanuel Macron en juin dernier, a coûté à l’Assemblée nationale pas moins de 28,5 millions d’euros, selon les informations de France info, confirmées par BFMTV.com.
Premier poste de dépenses : le licenciement de plus de 2.000 salariés suite à la défaite de 133 députés. Leurs départs et le calcul de leurs indemnités définitives ont coûté à l’institution 23,5 millions d’euros.
Autre coût qui a pesé dans la balance : l’indemnité de retour à l’emploi pour les députés non réélus. Si les députés n’ont pas droit aux allocations chômage – un mandat n’est pas considéré comme un emploi -, ils peuvent bénéficier de ce dispositif à condition d’avoir définitivement quitté leur activité professionnelle et de ne pas avoir atteint l’âge légal de la retraite.
« Le coût de la démocratie »
Ce dispositif, qui représente 57% de l’indemnité parlementaire (soit 4.271 euros bruts par mois) et peut être perçu pendant 24 mois, a coûté à l’Assemblée nationale 1,9 million d’euros depuis la dissolution.
Le coût total de la dissolution représente 4,3% du budget annuel total de l’institution. « C’est beaucoup et pas beaucoup à la fois. C’est le prix de la démocratie », estime un bon connaisseur de l’Assemblée nationale.
Article original publié sur BFMTV.com