la dissolution de l’Assemblée « était la bonne décision, dans l’intérêt du pays »

Retransmission du discours du président de la République, Emmanuel Macron, lors de la soirée électorale de la majorité présidentielle pour les élections européennes à la Maison de la Mutualité, à Paris, le 9 juin 2024.

Emmanuel Macron est revenu au Le Figaro Magazine sur les raisons qui l’ont poussé à dissoudre l’Assemblée nationale dimanche soir. « On ne peut pas faire comme si de rien n’était » lors des élections européennes, a-t-il déclaré, en référence au score historique réalisé par l’extrême droite en France, a déclaré le chef de l’Etat, selon des propos recueillis lundi 10 juin dans l’avion qui le ramenait des commémorations d’Oradour-sur -Massacre de Glane. Selon lui, «cette décision était nécessaire».

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 » C’est l’esprit de nos institutions : j’ai entendu les Français. L’heure est à la clarification. La dissolution est le geste le plus clair, le plus radical, le plus fort, un geste de grande confiance envers les Français. », argumente-t-il. Avec les élections législatives anticipées, il dit avoir « créé une élection intermédiaire pour clarifier la situation ».

A ceux qui jugent que c’est le cas  » fou «  pour provoquer un tel séisme politique, Emmanuel Macron rétorque :  » Non pas du tout.  » Il précise : « Je ne pense qu’à la France. C’était la bonne décision, dans l’intérêt du pays. Et je dis aux Français : n’ayez pas peur, allez voter. »

« J’y vais pour gagner »

Soucieux, semble-t-il, d’élargir le camp présidentiel, M. Macron a indiqué qu’il entendait « tendre la main à tous ceux qui sont prêts à venir gouverner et œuvrer à une synthèse dans le sens d’un radicalisme ambitieux ». « La politique est dynamique. Je n’ai jamais cru aux sondages. La décision que j’ai prise ouvre une nouvelle ère, a ajouté le chef de l’Etat. Une nouvelle campagne commence et il ne faut pas comparer les scores par circonscription à ceux des élections européennes. »

« J’y vais pour gagner ! » », a assuré le président dans cet entretien. Interrogé sur le fait que le RN pourrait demander sa démission en cas de victoire, le président répond : « Ce n’est pas le RN qui rédige la Constitution, ni l’esprit de celle-ci. Les institutions sont claires, la place du président, quel que soit le résultat, est claire aussi. C’est un intangible pour moi. »

Emmanuel Macron doit donner une conférence de presse pour indiquer « la direction qu’il estime être la bonne pour la nation », selon l’Elysée. Initialement prévue mardi, elle devrait se tenir mercredi. Attendre, « la clarification politique réclamée dimanche par le président de la République est actuellement à l’œuvre »a annoncé la présidence, et « Les forces républicaines d’un côté, les forces extrémistes de l’autre se positionnent ».

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