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la flamme olympique à bord du « Belem » avec un équipage de jeunes scouts

La flamme olympique, officiellement aux mains de la France, fait route vers la France. Elle a quitté le port du Pirée près d’Athènes pour une traversée de 12 jours à travers la Méditerranée jusqu’à Marseille, à bord du « Belem ». Pour vivre cette aventure hors du commun, 16 jeunes « éclaireurs de la flamme » ont été recrutés dans toute la France.

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Direction Marseille ! Le trois-mâts Belém, a largué les amarres samedi 27 avril dans le port grec du Pirée et est attendu le 8 mai à Marseille. A bord : la flamme olympique et 16 jeunes « scouts » venus de toute la France.

Leurs sacs sur le dos, les 16 apprentis marins serrent la main du capitaine et de son second qui les accueillent à bord. Ils prennent leurs quartiers et descendent dans la cale du Belem où se trouve la pièce à vivre avec le réfectoire et les couchettes pour dormir. “Généralement, il y a quatre bacs dans les petits compartiments, deux en haut et deux en bas”décrit Shawn Caillet, « De cette façon, vous avez votre propre place et quand vous dormez, vous pouvez tirer un rideau. Cela permet d’avoir un peu d’intimité”, il continue. Shawn a 17 ans et a déjà effectué un court stage avec le Belem, mais c’est la première fois qu’il est en mer aussi longtemps. Après une enfance passée entre foyer et famille d’accueil, le lycéen savoure cette expérience, « pour montrer que même si on a eu une enfance difficile, on peut faire des choses extraordinaires »il avoue.

Apprentis marins

Le moment du grand départ est arrivé sous le soleil. Les « éclaireurs de flammes » avec leurs tee-shirts blancs ou rouges accueillent une dernière fois le public sur les quais, mais cette odyssée à travers la Méditerranée n’a rien d’une croisière. Comme les marins professionnels de Belem, ils participeront à toutes les tâches de navigation. « Nous allons faire tout ce qui implique des manœuvres »détaille Yassine Nassah, étudiant marseillais, « Nous participons à la vie de l’équipage, nous veillerons au bon fonctionnement du bateau ». Et bien plus que ça : ils feront des quarts de travail comme tout le monde.Se réveiller à 4 heures du matin et continuer sa journée est très difficile. Il fait sombre et il est difficile de comprendre ce qui se passe autour de nous. J’espère atteindre le quartier où je m’endors à 4 heures du matin et me réveille à midi parce que c’est la vie d’un artiste !» dit Houari Belkhouane qui est également originaire de Marseille. « La fatigue est à son comble »rigole Yassine.

“C’est difficile de vivre la vie d’un marin !”

Houari Belkhouane, un jeune « éclaireur »

sur franceinfo

Mais qui plus est, ils auront les yeux rivés sur l’invité de marque du Belém : la flamme olympique, stockée dans le grand toit du bateau, salle historique au centre du navire. “Être sur le Belém pendant 12 jours pour amener la flamme olympique, ça ne m’arrivera qu’une fois”s’enthousiasme Eléonor Budak, 20 ans, originaire de Chapelle-sur-Erdre dans la banlieue nantaise. “Nous sommes très fiers. Ce n’est pas notre métier et il y a tout un symbole derrière cela. C’est la vision de la France à l’international, c’est la vision des jeunes à l’international. Nous sommes nombreux à être critiqués en ce moment sur l’organisation des JO. Il est temps de montrer que nous y parviendrons. Cependant, nous sommes jeunes, mais nous le ferons.

“Je leur ai dit d’en profiter”raconte Nicolas Namias, président du directoire de BPCE, l’un des principaux sponsors des Jeux, qui était aux Belém pour les premiers kilomètres parcourus.

« C’est un moment qu’on vit une fois dans sa vie. Il faut profiter de ce moment, de ces Jeux Olympiques. Nous, mais surtout ces jeunes.

Nicolas Namias, président du directoire de BPCE, l’un des principaux sponsors des Jeux

sur franceinfo

Comme Eléonor, Yassine ou Houari, tous ces jeunes ont été sélectionnés par le principal mécène du voilier, la Caisse d’Epargne. Sélections partout en France. “Je trouve cette transmission fantastique”s’enthousiasme le commandant du Belém, Aymeric Gibet. « Nous sommes avec des jeunes qui ont peut-être besoin de réapprendre ou de connaître encore mieux l’esprit de corps, de travailler ensemble. Un homme seul ne fait rien sur le Belém. Nous avons vraiment besoin de ces jeunes pour remplir cette incroyable mission. ». « On se rend compte du cadeau qui nous est fait mais aussi de la responsabilité qui nous incombe de pouvoir mettre les voiles »témoigne le commandant du Belém de franceinfo. «C’est un peu une montagne russe émotionnelle. Il y a de l’excitation, de la pression, de la peur, de l’appréhension, de la joie. »dit-il avec enthousiasme.

Cette mission conduira tout le monde et la flamme en toute sécurité à Marseille le 8 mai pour un autre voyage, cette fois par voie terrestre, à travers la France.

Le reportage de Jérôme Val à bord du Belem

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Fleur

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