Victorieuse en finale face à l’Américaine Maylee Phelps vendredi, comme à l’US Open 2023, la jeune Française (18 ans) s’affirme comme la grande promesse du tennis fauteuil pour les années à venir.
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« Elle aurait dû jouer à la table des dames ». Référence du tennis fauteuil avec 24 titres du Grand Chelem et quatre médailles paralympiques, Stéphane Houdet admire Ksénia Chasteau. Face à l’Américaine Maylee Phelps, qu’elle avait surclassée en finale de l’US Open 2023 (6-3, 6-1), la jeune Marseillaise (18 ans) a définitivement prouvé qu’elle n’avait plus rien à faire chez les jeunes en s’imposant. (6-2, 6-3) en finale du premier tournoi junior de Roland-Garros de tennis fauteuil, vendredi 7 juin, sur le court n°1. 12 avec des tribunes presque pleines.
Ouvertement ambitieuse, Ksénia Chasteau a confirmé son statut en ne laissant que des miettes à son adversaire en finale. “C’est très fort, ça va vite et ça ira de plus en plus viterésume Stéphane Houdet. Elle est déjà très rapide avec la chaise, elle a déjà un bon reversremarque la triple championne paralympique, alors que Ksénia Chasteau n’a que trois ans d’expérience en tennis fauteuil. Tout ce qui est modifié entre le tennis debout et assis n’est qu’une adaptation.”
Même tendue par l’enjeu, notamment au service (12 doubles fautes), la Française a affiché ses qualités en finale, écrasant Maylee Phelps dès le début de l’échange. Elle a également montré de beaux revers inversés, un coup spécifique au tennis fauteuil qu’elle a rapidement assimilé, alors qu’elle jouait avec un revers à deux mains avant son accident.
Déjà n°23 mondiale et deuxième Française derrière Pauline Déroulède, la Marseillaise est la benjamine du top 30 et a fait des Jeux Paralympiques de Paris son prochain objectif. « Je l’ai découverte lors de la préparation des Jeux de Tokyodit Stéphane Houdet. Elle est venue nous voir sur un stage à Nice, elle venait de se blesser et elle avait déjà des étoiles plein les yeux. Elle a tout de suite eu l’idée et le parcours de résilience pour se dire : ‘je jouais debout mais maintenant je vais jouer assis et ça va être génial’.“
Preuve de ses progrès fulgurants, la jeune Française a rapidement effacé ses défauts, comme ses montées au filet trop fréquentes, pour gagner près de 60 places au classement ITF depuis fin 2022. “J’ai eu du mal parce que je pensais comme un joueur deboutse souvient Stéphane Houdet. Elle arrive à se déplacer très vite, mais aussi à bien concevoir le terrain et les trajectoires lorsqu’on est assis.”
Cette année, Ksénia Chasteau a déjà battu la Britannique Lucy Shuker et la Japonaise Manami Tanaka, qui figurent dans le top 15 mondial et dans le tableau féminin de Roland-Garros. Stéphane Houdet voit un avenir à la hauteur de ses ambitions assumées : « Elle a une approche hyper compétitive fort. L’objectif d’être la future numéro 1 est valable et c’est celui qu’elle doit se fixer.” Les larmes qu’elle a essuyées après la balle de match étaient là pour rappeler qu’elle n’a malgré tout que 18 ans.
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