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Anne-Sophie Blot
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Cela n’a peut-être pas échappé à votre attention, beaucoup tremblements de terre ont été rapportés par notre rédaction locale ces derniers jours. La dernière en date s’est produite en Indre-et-Loire le mardi 24 septembre 2024, elle a été précédée d’une autre survenue la veille en Loire-Atlantique, et la terre a également tremblé sur la Côte d’Azur il y a une dizaine d’années. de jours.
A chaque fois, il y avait des tremblements de terre intensité faible à moyenne (avec des magnitudes respectivement de 3,4 sur l’échelle de Richter, 2,1 et 4,3). Mais l’histoire récente nous a montré que des tremblements de terre plus importants, provoquant dommagepourrait survenir en France métropolitaine.
Devons-nous nous attendre à être touchés par un tremblement de terre destructeur Une journée ? Quels sont les risques ? Éléments de réponses.
Tout d’abord, revenons sur quelques données essentielles pour mieux comprendre la sismicité actuelle de la France :
Ainsi, le fait que plusieurs « petits » séismes se produisent à quelques jours d’intervalle ne signifie pas pour autant rien de surprenant ni d’alarmantcomme le confirme actu.fr Jérôme van der Woerd, chercheur au CNRS et sismologue au Bureau Central et Sismologique – Réseau National de Surveillance Sismique (BCSF-Rénass) :
On observe une sismicité régulière et disparate dans plusieurs régions. Si de petits tremblements de terre se produisent le même jour ou la même semaine, ce n’est qu’une question de hasard. D’autant plus lorsqu’il s’agit de petits séismes plus ou moins ressentis, il y a très peu de chances qu’ils aient des conséquences d’une région à l’autre.
Rien qu’au cours de l’année 2024, la terre a tremblé à de nombreuses reprises sous nos pieds. Par exemple, en août, un choc a été ressenti par les habitants de l’arrière-pays niçois.
Dans le PyrénéesFaisant partie des zones où la sismicité est la plus forte, des collèges et un lycée près de Bagnères-de-Bigorre ont été évacués le 21 mai en raison d’un séisme d’une magnitude de 4,7. Un événement qui s’était déjà produit dans la région en 2024 et 2023, rappelle actualités Toulouse.
Plus au sud, les habitants de Pyrénées-Orientales ont également été secoués à plusieurs reprises en février, mars et avril, rapporte actualités Perpignan. Pour l’année en cours, on peut également citer un séisme dans le Morbihan en février, et dans la Drôme en mars.
Cependant, pas de victimes ni de dégâts majeurs n’a pas été signalé depuis le début de l’année. « On parle davantage des petits tremblements de terre qu’il y a un siècle parce que nous disposons de plus d’instruments de mesure. Cela ne veut pas dire qu’il y en a plus », analyse Jérôme van der Woerd.
Les chercheurs estiment qu’un tremblement de terre peut commencer à causer des dégâts lorsque la magnitude est supérieure à 5 et que le foyer est situé à faible profondeur sous la surface de la Terre (entre 3 et 15 km).
Il y a un séisme de magnitude 5 tous les dix ans en moyenne en France. Mais cela peut varier.
Deux tremblements de terre d’un magnitude supérieure à 5 se sont en effet produits à intervalles rapprochés ces dernières années : le 16 juin 2023, avec un épicentre en Charente-Maritime, et le 11 novembre 2019 en Ardèche.
La première, d’une magnitude estimée entre 5,3 et 5,5, a été ressentie dans une large partie ouest et a causé trois blessés légers, d’importants dégâts matériels sur des bâtiments en Charente-Maritime et dans les Deux-Sèvres, et privé d’électricité un millier de foyers.
La seconde, d’une magnitude de 5,2 à 5,4, que nous appelons « le tremblement de terre du Teil » en référence à la ville ravagée et où se trouvait l’épicentre, s’est fait sentir dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et au-delà. Plusieurs personnes ont été blessées, des centaines de maisons ont été détruites et des bâtiments endommagés dans le secteur de Montélimar.
Selon le chercheur du CNRS, il suffit de regarder ces événements récents et les dégâts qu’ils ont provoqués pour s’inquiéter. Il cite le tremblement de terre connu comme le plus dévastateur de l’histoire contemporaine en France, à Lambesc, dans le sud du pays, en 1909, qui a provoqué 46 morts et des dégâts matériels importants.
Aujourd’hui, ce serait un désastre total. Même si les bâtiments sont plus solides qu’en 1906, il y a beaucoup plus de population. Et un bâtiment ancien vulnérable, qui constitue une composante importante du risque sismique en France.
Le ministère de l’Ecologie va également dans ce sens : « Ce n’est pas le tremblement de terre qui tuemais des bâtiments mal construits qui s’effondrent sur leurs occupants. Il est cependant impossible de prédire la date, le lieu et la magnitude d’un futur séisme et donc d’évacuer les bâtiments avant l’arrivée d’ondes destructrices. »
Maintenant que l’on en sait un peu plus sur l’état des choses, une question nous taraude encore : peut-on prédire, un jour en France métropolitaine, un séisme qualifié de « majeur » avec une magnitude supérieure à 7 ? Pour le sismologue, encore faut-il fouiller dans les archives.
En 1356, un tremblement de terre d’une magnitude estimée entre 6,5 et 7 se produit à Bâle (Suisse actuelle). C’est la plus importante que nous connaissions de l’Histoire de notre région. Ainsi, à cause de ce tremblement de terre médiéval, il est probable que cela se reproduise un jour. Nous ne pouvons pas l’exclure.
Le membre de BCSF-Rénass insiste également sur le « peu de perspective » dont disposent les sismologues, équipés d’instruments depuis seulement 50 ans.
Reste à voir si la France est prête. Bien entendu, des normes sismiques existent pour la construction de bâtiments selon la zone de sismicité, et notamment pour les infrastructures à risque, comme les centrales nucléaires. Mais « s’y préparer, c’est avant tout en avoir déjà conscience », élude Jérôme van der Woerd.
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