La France termine 8e avec 75 médailles : mission accomplie aux Jeux Paralympiques

OObjectif atteint. Au matin du dernier jour de compétition des Jeux paralympiques, dimanche 8 septembre, la direction sportive française affichait un large sourire. Avec 75 médailles, dont 19 titres, l’équipe de France paralympique a atteint son objectif : entrer dans le top 8 du classement des médailles.

Alors forcément pour Claude Onesta, responsable haute performance à l’Agence nationale du sport, il y a “beaucoup de fierté” à l’heure de dresser le bilan. Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français, salue un “résultat à la hauteur des ambitions que nous nous étions fixées”. “Nous avons triplé le nombre de médailles par rapport à Rio en 2016 et nous avons deux fois plus d’or qu’il y a huit ans”, se réjouit-elle.

Le cyclisme, le tir et la natation se sont distingués aux Jeux

Les motifs de satisfaction sont nombreux au moment de dresser le bilan : le paracyclisme français a particulièrement brillé, en ramenant près de 40% des podiums français. Le tir paralympique s’est également distingué avec trois médailles, dont un titre. Le bilan est également positif pour le paratriathlon et la paranatation.

Avec 75 podiums, la France retrouve les standards qu’elle avait par le passé. « Quand on regarde l’histoire des médailles, jusqu’à Sydney on était parmi les nations pionnières avec 105 médailles à Barcelone en 1992. Ensuite, il y a eu une longue période jusqu’à Tokyo où on reculait car tout devenait international et professionnel », constate Amélie Oudéa Castera, la ministre des Sports démissionnaire. Une époque révolue puisque la France retrouve les huit meilleures nations paralympiques.

Les dirigeants sportifs français ont déjà identifié des axes d’amélioration. « Nous sommes conscients qu’il y a des disciplines qui ont eu moins de succès à ces Jeux que ce que nous pensions, alors qu’elles sont très structurées et ont des performances régulières, comme le tennis de table. Elles ont eu du succès, mais pas à l’échelle des médailles qu’elles espéraient », cite Claude Onesta.

Amélie Oudéa-Castéra fait un constat presque similaire : « Il y a des disciplines qui sont historiquement très fortes pour la France, je pense à l’escrime et au judo où nous avons un potentiel énorme. Et puis, il faut renforcer notre représentation dans les sports collectifs et l’exemple du cécifoot devrait grandement nous y encourager. »

Objectif : plus de médailles d’or

Le ministre se dit satisfait que l’objectif d’intégrer le top 8 soit atteint mais vise plus haut pour les prochaines échéances. « Je mets de côté la Chine, les États-Unis et la Grande-Bretagne. Ensuite, il y a un deuxième groupe de pays avec les Pays-Bas, l’Italie et le Brésil. Pour moi, la France doit avoir pour objectif de faire partie de ce groupe. Maintenant, nous sommes dans un troisième groupe aux côtés de l’Australie et de l’Ukraine mais nous devons avoir l’ambition de monter dans ce deuxième groupe. »

Pour y parvenir, le sport français doit travailler à la « conversion à l’or ». Autrement dit, si le nombre de médailles est satisfaisant, il faut revoir à la hausse le nombre de titres. Amélie Oudéa-Castéra cite l’exemple des Pays-Bas. Quatrièmes au classement des médailles, les Néerlandais n’ont remporté « que » 55 médailles, soit vingt de moins que la France. Mais avec 26 titres, cela signifie que près de la moitié de leurs médailles sont en or. Quant à la France, ce taux n’est que de 25 %. C’est ce qui reste à accomplir aux Français en vue des Jeux paralympiques de Los Angeles dans quatre ans pour titiller encore davantage l’élite mondiale.