Le président chinois se rend dimanche en France pour une visite d’État de deux jours. L’occasion de célébrer des relations diplomatiques qui ont considérablement évolué depuis la reconnaissance de la Chine communiste par le général de Gaulle en 1964.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
Xi Jinping est attendu en France dimanche 5 mai pour une visite d’État qui durera deux jours, lundi et mardi. Le dernier voyage du président chinois en Europe remonte à 2019, juste avant la pandémie de Covid. Cette année, la France et la Chine célèbrent les 60 ans de leurs relations diplomatiques. La France a été le premier pays occidental à reconnaître la Chine de Mao Zedong. Les deux pays veulent célébrer une « relation privilégiée ».
L’annonce est faite officiellement le 27 janvier 1964, dans un simple communiqué de cinq lignes. Quelques jours plus tard, le général de Gaulle reçoit la presse à l’Élysée. Et après une heure de conférence, il finit enfin par expliquer les raisons de ce tournant historique. “Il n’y a évidemment rien là qui implique une quelconque approbation du régime qui domine actuellement la Chine, il déclare. En établissant des relations officielles avec ce pays, avec cet Etat, la France ne fait que reconnaître le monde tel qu’il est.”
Un acte courageux du général de Gaulle
Claude Martin, ancien ambassadeur de France en Chine, qui faisait partie de la première équipe envoyée à Pékin, rappelle un acte courageux. “A l’ONU, c’est Taiwan qui représentait la Chine, il se souvient. Mais à cette époque, il y avait un pays qui comptait à l’époque environ 850 millions d’habitants, mais qui était aussi sur le point de se doter de l’arme nucléaire. En reconnaissant la Chine, le général de Gaulle n’entendait nullement renforcer le communisme en général, bien au contraire. »
“Dans les déclarations qu’il a faites à l’époque, il est clair qu’il considérait la Chine comme le vieil empire chinois et pas du tout comme une puissance communiste.”
Claude Martin, ancien ambassadeur de France en Chinesur franceinfo
60 ans plus tard, la France enregistre un déficit commercial de 50 milliards d’euros avec la Chine. Un fossé grandissant sépare les valeurs démocratiques occidentales de celles de Xi Jinping. Comment la France fera-t-elle entendre sa voix lors de cette visite d’État ? Pour peser sur la Chine et conserver également son autonomie stratégique face aux États-Unis qui crient au danger chinois, Emmanuel Macron européanise une nouvelle fois son entretien avec Xi Jinping. Il invite lundi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à Paris.
Le président chinois se rend dimanche en France pour une visite d’État de deux jours. L’occasion de célébrer des relations diplomatiques qui ont considérablement évolué depuis la reconnaissance de la Chine communiste par le général de Gaulle en 1964.
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Xi Jinping est attendu en France dimanche 5 mai pour une visite d’État qui durera deux jours, lundi et mardi. Le dernier voyage du président chinois en Europe remonte à 2019, juste avant la pandémie de Covid. Cette année, la France et la Chine célèbrent les 60 ans de leurs relations diplomatiques. La France a été le premier pays occidental à reconnaître la Chine de Mao Zedong. Les deux pays veulent célébrer une « relation privilégiée ».
L’annonce est faite officiellement le 27 janvier 1964, dans un simple communiqué de cinq lignes. Quelques jours plus tard, le général de Gaulle reçoit la presse à l’Élysée. Et après une heure de conférence, il finit enfin par expliquer les raisons de ce tournant historique. “Il n’y a évidemment rien là qui implique une quelconque approbation du régime qui domine actuellement la Chine, il déclare. En établissant des relations officielles avec ce pays, avec cet Etat, la France ne fait que reconnaître le monde tel qu’il est.”
Un acte courageux du général de Gaulle
Claude Martin, ancien ambassadeur de France en Chine, qui faisait partie de la première équipe envoyée à Pékin, rappelle un acte courageux. “A l’ONU, c’est Taiwan qui représentait la Chine, il se souvient. Mais à cette époque, il y avait un pays qui comptait à l’époque environ 850 millions d’habitants, mais qui était aussi sur le point de se doter de l’arme nucléaire. En reconnaissant la Chine, le général de Gaulle n’entendait nullement renforcer le communisme en général, bien au contraire. »
“Dans les déclarations qu’il a faites à l’époque, il est clair qu’il considérait la Chine comme le vieil empire chinois et pas du tout comme une puissance communiste.”
Claude Martin, ancien ambassadeur de France en Chinesur franceinfo
60 ans plus tard, la France enregistre un déficit commercial de 50 milliards d’euros avec la Chine. Un fossé grandissant sépare les valeurs démocratiques occidentales de celles de Xi Jinping. Comment la France fera-t-elle entendre sa voix lors de cette visite d’État ? Pour peser sur la Chine et conserver également son autonomie stratégique face aux États-Unis qui crient au danger chinois, Emmanuel Macron européanise une nouvelle fois son entretien avec Xi Jinping. Il invite lundi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à Paris.