La gauche s’accorde sur un nouveau « Front populaire » pour les législatives

Les représentants de La France insoumise, Clémence Guetté, Aurélie Trouvé, Manuel Bompard et Paul Vannier, arrivent au siège d'Europe Ecologie-Les Verts, à Paris, lundi 10 juin.

Sortie « Nupes »Longue vie au « Front populaire ». Sept mois après l’implosion de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), les partis de gauche ont réussi à poser en un temps record les bases du début d’une alliance en vue des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Lundi 10 juin, les quatre dirigeants des principaux partis politiques, l’écologiste Marine Tondelier, Olivier Faure (Parti socialiste, PS), Fabien Roussel (Parti communiste français, PCF), et Manuel Bompard (La France insoumise, LFI) se sont présentés à côté. se sont retrouvés vers 22h30 devant le siège d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à Paris pour annoncer la « constitution d’un nouveau Front populaire »réunissant  » toutes les forces de gauche humanistes, syndicales, associatives et citoyennes ».

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Le slogan avait été lancé la veille par le député de la Somme François Ruffin, dans la foulée de la dissolution annoncée par Emmanuel Macron. « Le Front populaire est un engagement qui nous dépasse largement », a lancé Olivier Faure à l’issue de la réunion. Comme lors des élections législatives de 2022, les partis de gauche établiront « un programme disruptif » et présentera « applications uniques » dès le premier tour dans chaque circonscription. « Nous sommes les seuls capables d’éviter la catastrophe »prévient la députée « insoumise » Clémentine Autain, qui invite « transformer l’addition du score de la gauche en dynamique politique ».

Si elle arrive au bout de sa démarche, la gauche aura en partie déjoué le plan d’Emmanuel Macron, qui comptait sur sa désunion après une campagne fratricide, pour faire tomber cette famille politique lors des élections législatives. Pour y arriver, La France insoumise a accepté d’abandonner le « Programme Nupes » dont elle avait fait un totem. La menace de l’extrême droite et la perspective d’une éventuelle liquidation de nombreux sièges à l’Assemblée nationale semblent avoir ramené tout le monde à la raison. Et vite, même si la partie n’est pas encore gagnée.

« Arrêtez les conneries »

Les négociations vont maintenant commencer sur la répartition des circonscriptions. Les élections européennes, où la liste portée par Raphaël Glucksmann pour Place publique et le PS, devraient servir de levier pour rééquilibrer l’accord Nupes qui avait été, en 2022, très favorable à LFI, servi par le bon score de Jean-Luc Mélenchon. au premier tour de l’élection présidentielle. «C’est un engagement qui nous condamne au succès»explique Marine Tondelier.

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