Chaque matin, au lit, à peine réveillée du sommeil, Annemarie, 26 ans, glisse sous sa langue un thermomètre blanc et violet. Aujourd’hui : 36,05°C, lit-elle sur son téléphone, dans sa chambre étudiante d’Amsterdam. “C’est un peu faible, mais rien d’extraordinaire” commente-t-elle. Il s’agit en fait d’une température basale normale pour les premiers jours de votre cycle. Pour le moment, elle n’est pas fertile.
Annemarie Struik, étudiante à la maîtrise en gestion de l’environnement et des ressources, est l’une des nombreuses jeunes femmes à privilégier la contraception naturelle. Selon un rapport publié fin janvier par le Rutgers Sexuality Research Center, 14 % des Néerlandaises âgées de 18 à 30 ans ayant eu des relations sexuelles les hétérosexuels ont choisi l’année dernière ce type de contraception. Comme on s’en doutait, les « méthodes naturelles » ont le vent en poupe. Mais jusqu’à présent, les données représentatives sur les usages des jeunes femmes et leurs motivations manquaient.
L’idée de ces méthodes est simple : surveiller de près votre cycle pour calculer votre période fertile, durant laquelle une femme évitera d’avoir des rapports sexuels non protégés si elle ne souhaite pas tomber enceinte. La plupart des femmes (62%) qui optent pour cette méthode utilisent alors un préservatif, un quart pratiquent l’abstinence périodique et une petite partie (12%) s’appuie sur le retrait du partenaire. Cependant, pour les experts, cette dernière méthode est “très peu fiable”.
Haro sous hormones
Ces jours-ci, les spécialistes émettent des avis critiques sur la contraception naturelle, vantée aux nues sur TikTok par certains influenceurs. Dans un article d’opinion publié dans les pages de VolkskrantPar exemple, la pharmacienne Nicole Hunfeld met en garde contre leurs risques. Le Collège d’évaluation des médicaments (CBG) souligne également leurs dangers et les mythes qui entourent la contraception hormonale.
Il y a trois ans, à Rotterdam, Linda van Tienen, aujourd’hui âgée de 40 ans, est tombée enceinte de son troisième enfant grâce à cette méthode. Elle a suivi son cycle menstruel, y compris ses signaux physiques, à l’aide d’une application gratuite. Pendant les jours fertiles indiqués par l’application, elle utilisait des tests d’ovulation et des préservatifs. Malgré tout, elle est tombée enceinte. “En fin de compte, c’était un cadeau pour nous” elle sourit aujourd’hui.
«Mais je pense que vous ne devriez utiliser cette méthode que si vous pouvez vous permettre d’avoir un bébé non planifié. Pas si une éventuelle grossesse aurait de graves conséquences. Ce n’est pas une méthode suffisamment fiable.
En 2022, les cliniques d’avortement ont signalé une forte augmentation du nombre d’interruptions volontaires de grossesse (avortements), principalement chez les 20-25 ans. Cette augmentation a-t-elle un lien avec la popularité des méthodes naturelles ? Les données de l’enquête Rutgers ne le disent pas.
Ce qu’ils indiquent cependant clairement, c’est que si les jeunes femmes se tournent massivement vers la contraception naturelle, c’est notamment parce qu’elles ont une image négative des traitements hormonaux. Le choix d’une grande majorité d’entre elles (62%) est dicté par la volonté d’éviter de prendre des contraceptifs hormonaux.
Chaque matin, au lit, à peine réveillée du sommeil, Annemarie, 26 ans, glisse sous sa langue un thermomètre blanc et violet. Aujourd’hui : 36,05°C, lit-elle sur son téléphone, dans sa chambre étudiante d’Amsterdam. “C’est un peu faible, mais rien d’extraordinaire” commente-t-elle. Il s’agit en fait d’une température basale normale pour les premiers jours de votre cycle. Pour le moment, elle n’est pas fertile.
Annemarie Struik, étudiante à la maîtrise en gestion de l’environnement et des ressources, est l’une des nombreuses jeunes femmes à privilégier la contraception naturelle. Selon un rapport publié fin janvier par le Rutgers Sexuality Research Center, 14 % des Néerlandaises âgées de 18 à 30 ans ayant eu des relations sexuelles les hétérosexuels ont choisi l’année dernière ce type de contraception. Comme on s’en doutait, les « méthodes naturelles » ont le vent en poupe. Mais jusqu’à présent, les données représentatives sur les usages des jeunes femmes et leurs motivations manquaient.
L’idée de ces méthodes est simple : surveiller de près votre cycle pour calculer votre période fertile, durant laquelle une femme évitera d’avoir des rapports sexuels non protégés si elle ne souhaite pas tomber enceinte. La plupart des femmes (62%) qui optent pour cette méthode utilisent alors un préservatif, un quart pratiquent l’abstinence périodique et une petite partie (12%) s’appuie sur le retrait du partenaire. Cependant, pour les experts, cette dernière méthode est “très peu fiable”.
Haro sous hormones
Ces jours-ci, les spécialistes émettent des avis critiques sur la contraception naturelle, vantée aux nues sur TikTok par certains influenceurs. Dans un article d’opinion publié dans les pages de VolkskrantPar exemple, la pharmacienne Nicole Hunfeld met en garde contre leurs risques. Le Collège d’évaluation des médicaments (CBG) souligne également leurs dangers et les mythes qui entourent la contraception hormonale.
Il y a trois ans, à Rotterdam, Linda van Tienen, aujourd’hui âgée de 40 ans, est tombée enceinte de son troisième enfant grâce à cette méthode. Elle a suivi son cycle menstruel, y compris ses signaux physiques, à l’aide d’une application gratuite. Pendant les jours fertiles indiqués par l’application, elle utilisait des tests d’ovulation et des préservatifs. Malgré tout, elle est tombée enceinte. “En fin de compte, c’était un cadeau pour nous” elle sourit aujourd’hui.
«Mais je pense que vous ne devriez utiliser cette méthode que si vous pouvez vous permettre d’avoir un bébé non planifié. Pas si une éventuelle grossesse aurait de graves conséquences. Ce n’est pas une méthode suffisamment fiable.
En 2022, les cliniques d’avortement ont signalé une forte augmentation du nombre d’interruptions volontaires de grossesse (avortements), principalement chez les 20-25 ans. Cette augmentation a-t-elle un lien avec la popularité des méthodes naturelles ? Les données de l’enquête Rutgers ne le disent pas.
Ce qu’ils indiquent cependant clairement, c’est que si les jeunes femmes se tournent massivement vers la contraception naturelle, c’est notamment parce qu’elles ont une image négative des traitements hormonaux. Le choix d’une grande majorité d’entre elles (62%) est dicté par la volonté d’éviter de prendre des contraceptifs hormonaux.