La géothermie consiste à exploiter la chaleur naturelle du sous-sol sous forme d’électricité ou de chaleur. Elle émet peu ou pas de gaz à effet de serre et produit également du froid lorsqu’elle est en surface.
Energie locale et inépuisable, disponible sans interruption presque partout en France sur une petite surface territoriale, son coût d’investissement reste néanmoins élevé.
Comment fonctionne l’énergie géothermique ?
Il existe trois techniques : la technique dite « de surface » permet de chauffer et de refroidir en utilisant la température du sous-sol à moins de 200 mètres de profondeur. Au-delà des cinq premiers mètres, elle est d’une dizaine de degrés et stable en toutes saisons. Suffisamment fraîche pour l’été, en hiver une pompe à chaleur permet d’utiliser les calories du sous-sol.
La géothermie dite « profonde » consiste à extraire de l’eau chaude à une profondeur de 1 000 à 2 000 mètres, là où la température de l’eau varie de 80 à 150 degrés. Elle est pompée dans la nappe phréatique puis réinjectée dans le sous-sol.
Enfin, la géothermie de haute énergie consiste à extraire de la vapeur à des températures supérieures à 150°C dans des zones de volcanisme actif. Elle peut produire de l’électricité mais n’est pas présente en métropole. En Guadeloupe, la centrale géothermique de Bouillante a une capacité de 15,5 mégawatts (MW). On en trouve en Islande, au Kenya et au Japon.
Quelle est la part de la géothermie en France ?
L’énergie géothermique ne représente que 1% de la consommation de chaleur.
Or, la chaleur représente 43% de la consommation finale d’énergie, dont seulement un quart est d’origine renouvelable, selon le ministère de la Transition énergétique.
En février 2023, le gouvernement a lancé un « plan d’action » visant à quadrupler le rythme de déploiement des projets de géothermie profonde d’ici 2035, avec une production de 8 à 10 térawattheures (TWh) en 2035 contre 2,3 en 2021.
Il a porté le fonds chaleur de l’Agence de la transition écologique (Ademe), destiné à soutenir la production de chaleur renouvelable en France, à 820 millions d’euros en 2024.
La géothermie profonde est particulièrement présente en Ile-de-France, où la nappe du Dogger est l’une des plus exploitées au monde avec 58 centrales. On la retrouve également en Alsace et près de Bordeaux.
Quelle est la performance énergétique de la géothermie ?
Il est élevé. Le coefficient de performance (COP), soit le rapport entre l’énergie produite et celle consommée pour faire fonctionner les pompes à chaleur géothermiques, est d’au moins trois : elles produisent trois fois plus d’énergie qu’elles n’en consomment.