Si la tragédie de Gaza est avant tout humanitaire, elle est aussi économique. Après presque un an de guerre, l’économie de l’enclave est en ruine. Commerces détruits, bétail décimé, terres agricoles criblées de restes explosifs… En deux ans, le produit intérieur brut de Gaza a été divisé presque par six, et la Cisjordanie n’est pas épargnée.
Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
Un seul chiffre illustre l’état de délabrement dans lequel se trouve l’économie. Gaza :80 à 96% des actifs agricoles détruits. On parle de fermes, de vergers, de tracteurs et de matériel d’irrigation. L’agriculture était le pilier de l’économie fragile de l’enclave, et aussi une source d’emplois lorsque l’activité ralentissait.
Il n’y a presque plus d’emplois, explique Rami Alazzeh, économiste à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) : « Il ne reste plus grand-chose à Gaza. Quand on dit que les deux tiers des emplois ont été détruits, il faut savoir qu’avant la guerre le taux de chômage était déjà de 45%. Ce qui reste, ce sont les travailleurs humanitaires, les employés de l’ONU, les médecins, les infirmières, et c’est tout. ! »
” Ce manque à gagner, combiné à la baisse de l’aide internationale, a paralysé le fonctionnement du gouvernement palestinien. Les employés du secteur public ne reçoivent plus leur salaire complet depuis novembre 2021. “, explique le numéro 2 de la CNUCED, Pedro Manuel Moreno. Les perspectives d’avenir sont très sombres. Il est impossible d’imaginer une reprise économique sans la fin de la guerre.
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