” Pitoyable “, « l’archétype du politicien », “Le fantôme de Doriot” (dirigeant communiste exclu du PCF en 1934 et ayant collaboré avec l’occupant nazi)… Voici un tout petit échantillon de qualificatifs utilisés par les élus de La France insoumise (LFI) – dans l’ordre, Aurélien Le Coq (député du Nord), Paul Vannier (son collègue du Val-d’Oise), Julie Garnier (conseillère régionale d’Ile-de-France) – pour décrire François Ruffin, le député de la Somme, qui avait décidé, depuis le second tour des législatives, de ne plus siéger avec les représentants du mouvement de Jean-Luc Mélenchon. « Ruffin n’est pas un camarade »résume, plus sobrement, le député Aurélien Saintoul (Hauts-de-Seine) sur X.
Qu’a bien pu dire ou faire François Ruffin pour provoquer une telle fureur ? A la rentrée, celui qui a été réélu de justesse le 7 juillet dernier a tout simplement déclenché une guerre ouverte avec le chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon.
Les désaccords politiques entre les deux hommes étaient connus : le premier reproche au second d’avoir abandonné les campagnes et les zones résidentielles au Rassemblement national (RN) en misant sur les jeunes et les quartiers populaires. A l’inverse, Mélenchon accuse Ruffin, via les « insoumis », de passer sous silence le caractère raciste du vote d’extrême droite. En toile de fond de ces désaccords, une rivalité inavouée pour le leadership à gauche avec la prochaine présidentielle en vue.
Déjà critique envers ce concurrent, François Ruffin a renforcé son jeu et changé de sémantique. A l’appui de cette offensive : un ouvrage en forme de réquisitoire contre la stratégie de Jean-Luc Mélenchon jugée communautariste, même s’il se garde bien d’employer ce terme. Itinéraire. Ma France dans son intégralité, pas à moitié (Les Liens qui libèrent, 154 pages, 12 euros), achevé le 1euh Publié en août et publié le 11 septembre, le député revient sur vingt-cinq ans de carrière politique, de la faculté des lettres d’Amiens aux dernières législatives, et distille les mots-clés accusateurs contre l’ancien sénateur socialiste (PS).
Passant en revue les élections législatives de 2022, il écrit qu’il a ” honte ” avoir dirigé une « Campagne Faciès »distribution de tracts à l’effigie de Jean-Luc Mélenchon « Noirs et Arabes » d’Amiens-Nord, mais pas à “Blancs” pour laquelle le leader de LFI a agi comme “verrouillage”. « Vous menez une campagne quasi-raciale »résume l’interlocuteur imaginaire de ce livre écrit sous forme d’entretien.
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