« Un silence radio de plus en plus assourdissant », titre Lynx, dans un état des lieux du musèlement des médias en Guinée.
Fin novembre, les fréquences des radios privées les plus écoutées ont été brouillées. En moins d’une semaine, les listes du journal guinéen, FIM FM, Djoma FM, Espace FM et Évasion FM se sont tues les unes après les autres.
« Au lieu de leurs programmes habituels, la musique est diffusée en boucle, notamment la chanson Beni Barale de Bembeya Jazz, qui magnifie la fierté nationale. Mais quelle fierté, sans liberté ? il continue. Plus de 500 salariés de ces médias sont au chômage.
Des coupures inédites depuis 2006, date de création des premières radios privées, et qui font tristement écho au paysage audiovisuel sous la Première République du dictateur Sékou Touré. “On n’entend quasiment que la voix officielle des médias d’Etat”, est désolé Lynx.
A ce brouillage des ondes radio s’est ajoutée la suspension du signal de trois chaînes privées guinéennes du bouquet Canal+ : Djoma TV, Espace TV et Évasion TV. « Impératifs de sécurité nationale », a justifié l’organisme de régulation des médias.
Ces médias publient encore du contenu sur leur site, mais les restrictions sur Internet ont également été légion depuis un an.
Un phénomène général
Le 18 avril, les chefs des associations de presse ont décidé d’exposer leur situation au président de la junte, Mamadi Doumbouya, au pouvoir depuis le 5 septembre 2021 en Guinée. Mais ils n’ont pas encore été reçus. Quant aux partenaires étrangers de la Guinée, la plupart ont été émus par cette réduction de la liberté de la presse… mais pas la France, « le pays des droits de l’homme », regrette un collaborateur de FIM FM dans une tribune publiée par Le Djély.
Au Burkina Faso, également dirigé par un régime militaro-civil depuis les coups d’État du 22 janvier et du 30 septembre 2022, la radio Savane FM a été fermée le 24 avril pour cause d’impôts impayés. « Nous préparions le journal. J’étais présent lorsque les agents des impôts sont venus nous ordonner de quitter l’immeuble », dire au Faso le journaliste Issa Oumar Atiye. Qui a du mal à encaisser le coup. “Le journal et le terrain me manquent”, il a dit.
« Aucun média ne peut être viable dans un contexte où les espaces de liberté se rétrécissent dangereusement », ont déclaré les organisations de presse professionnelles dans un communiqué relayé par Faso, en invitant les services fiscaux à prendre en considération cette situation.
Enfin, au Niger, le directeur de publication du journal L’inspecteur, Soumana Idrissa Maïga a été arrêté et placé en garde à vue le 29 avril. Il est accusé de« attaque contre la défense nationale », se rapporte Informations aériennespour avoir mentionné des informations de Figaro à propos« installation présumée d’équipements d’écoute par des agents russes sur des bâtiments officiels ».
Dans un autre article, le site d’information nigérien cite un communiqué de Reporters sans frontières, qui estime que «les autorités nigériennes lancent un terrible avertissement (…), alors que la loi a dépénalisé les délits de presse.»
« Un silence radio de plus en plus assourdissant », titre Lynx, dans un état des lieux du musèlement des médias en Guinée.
Fin novembre, les fréquences des radios privées les plus écoutées ont été brouillées. En moins d’une semaine, les listes du journal guinéen, FIM FM, Djoma FM, Espace FM et Évasion FM se sont tues les unes après les autres.
« Au lieu de leurs programmes habituels, la musique est diffusée en boucle, notamment la chanson Beni Barale de Bembeya Jazz, qui magnifie la fierté nationale. Mais quelle fierté, sans liberté ? il continue. Plus de 500 salariés de ces médias sont au chômage.
Des coupures inédites depuis 2006, date de création des premières radios privées, et qui font tristement écho au paysage audiovisuel sous la Première République du dictateur Sékou Touré. “On n’entend quasiment que la voix officielle des médias d’Etat”, est désolé Lynx.
A ce brouillage des ondes radio s’est ajoutée la suspension du signal de trois chaînes privées guinéennes du bouquet Canal+ : Djoma TV, Espace TV et Évasion TV. « Impératifs de sécurité nationale », a justifié l’organisme de régulation des médias.
Ces médias publient encore du contenu sur leur site, mais les restrictions sur Internet ont également été légion depuis un an.
Un phénomène général
Le 18 avril, les chefs des associations de presse ont décidé d’exposer leur situation au président de la junte, Mamadi Doumbouya, au pouvoir depuis le 5 septembre 2021 en Guinée. Mais ils n’ont pas encore été reçus. Quant aux partenaires étrangers de la Guinée, la plupart ont été émus par cette réduction de la liberté de la presse… mais pas la France, « le pays des droits de l’homme », regrette un collaborateur de FIM FM dans une tribune publiée par Le Djély.
Au Burkina Faso, également dirigé par un régime militaro-civil depuis les coups d’État du 22 janvier et du 30 septembre 2022, la radio Savane FM a été fermée le 24 avril pour cause d’impôts impayés. « Nous préparions le journal. J’étais présent lorsque les agents des impôts sont venus nous ordonner de quitter l’immeuble », dire au Faso le journaliste Issa Oumar Atiye. Qui a du mal à encaisser le coup. “Le journal et le terrain me manquent”, il a dit.
« Aucun média ne peut être viable dans un contexte où les espaces de liberté se rétrécissent dangereusement », ont déclaré les organisations de presse professionnelles dans un communiqué relayé par Faso, en invitant les services fiscaux à prendre en considération cette situation.
Enfin, au Niger, le directeur de publication du journal L’inspecteur, Soumana Idrissa Maïga a été arrêté et placé en garde à vue le 29 avril. Il est accusé de« attaque contre la défense nationale », se rapporte Informations aériennespour avoir mentionné des informations de Figaro à propos« installation présumée d’équipements d’écoute par des agents russes sur des bâtiments officiels ».
Dans un autre article, le site d’information nigérien cite un communiqué de Reporters sans frontières, qui estime que «les autorités nigériennes lancent un terrible avertissement (…), alors que la loi a dépénalisé les délits de presse.»