EN IMAGES, EN IMAGES – Cornemuses, sirènes et klaxons ont salué l’entrée du trois-mâts dans la rade de la cité phocéenne, 79 jours avant la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris (26 juillet – 11 août).
Forêt de mâts, coups de klaxon, bruit de cornemuse et jets d’eau des pompiers: des centaines de bateaux défilent au large de Marseille mercredi pour marquer l’arrivée de la flamme olympique en France.
« C’est la folie depuis ce matin. Je vois les côtes de Marseille, c’est incroyable de retrouver ma ville, mes gens, ma famille, avec tous ces bateaux qui nous accompagnent »s’enthousiasme Yassine Nassah, 19 ans, à bord du Belem, le trois-mâts de 58 mètres qui ramène la flamme olympique de Grèce, après 12 jours de navigation.
« Nous allons hisser quelques voiles plus tard. Pour l’instant, je réfléchis simplement.”explique le jeune étudiant en comptabilité marseillais, sélectionné par la Caisse d’Épargne comme “scout” pour accompagner le navire construit à Nantes en 1896, et qui veut désormais « visiter le monde » après cette expérience maritime et olympique.
Le majestueux voilier a été aperçu au large de Marseille vers 8 heures. A 11 heures, rejoint par des centaines de bateaux, à voile ou à moteur, il entame au son des sirènes une navigation de plusieurs heures qui passera par la rade sud, les îles du Frioul. , sur une mer calme et sous un soleil radieux.
Les bateaux sont tellement bondés qu’ils klaxonnent comme s’ils klaxonnaient sur un périphérique aux heures de pointe, a constaté un journaliste de l’AFP à bord du deux-mâts Belle Poule. histoire de la Marine Nationale qui suit directement le Belem. A bord, un joueur de cornemuse accompagne la progression des bateaux.
Foule sur la côte
De sortie avec leurs dériveurs aux voiles jaunes et bleues et leurs petits catamarans, les élèves de l’école de voile de North Harbour accompagnent le cortège pendant quelques minutes, sans trop s’éloigner des berges, où la foule s’est rassemblée pour admirer le spectacle.
Une quarantaine de bateaux des douanes, pompiers, de la Marine nationale et de la gendarmerie, avec 360 personnes à bord, sont chargés de sécuriser ce rassemblement nautique exceptionnel. Au plus près du trois-mâts, les bateaux pneumatiques créent un “bulle” sûr.
“Écartez vous!”, “Aller derrière!” : équipé d’un mégaphone, un officier de gendarmerie donne ses ordres pour empêcher les plaisanciers de trop s’approcher. Petit à petit, l’armada se replie et se met en place à l’arrière du grand voilier, guidée par une vedette pompier rouge.
Plus d’un millier de bateaux enregistrés
Les opérations sont dirigées par la préfecture maritime, depuis un centre de commandement où les agents des différentes forces de sécurité peuvent observer le ballet des bateaux sur des écrans et à travers une grande baie vitrée.
“(Le) dispositif de secours sanitaire s’appuie sur neuf bateaux, dont quatre armés par les pompiers de Marseille.explique le lieutenant des marins-pompiers Thomas à bord d’une de ces vedettes rapides. Il y a plus d’un millier de bateaux enregistrés. Il peut y avoir de petites pannes de moteur, mais aussi des maladies, des coupures ou encore des collisions entre navires qui nécessiteraient davantage de ressources.
Pour sécuriser le terrain de parade, la navigation a été restreinte à tous les autres bateaux au large de la deuxième ville de France et à destination et en provenance de ses différents ports, jusqu’à l’accostage du Belem vers 19h45 pour la cérémonie. allumage de la première vasque olympique.