L’Etat a autorisé ce projet défendu par la société Bridge Energies. Mais l’exploitant Eau de Paris a saisi le tribunal administratif, invoquant des menaces sur la « sécurité du réseau d’eau potable ».
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La mairie de Paris a dénoncé lundi 6 mai un nouveau projet de forage pétrolier, alors même que cette initiative prévue en Seine-et-Marne avait été autorisée par l’État. Il s’agit d’une « une catastrophe environnementale potentielle, à l’heure où les ressources en eau sont de plus en plus menacées », dénonce la mairie dirigée par Anne Hidalgo dans un communiqué.
Son exploitant, Eau de Paris, a déposé un référé auprès du tribunal administratif de Melun pour suspendre l’arrêté préfectoral du 30 janvier autorisant l’ouverture des travaux sur la concession d’hydrocarbures de Nonville, à 80 km au sud-est de la capitale, selon la demande transmise à l’AFP.
Dans sa demande, Eau de Paris considère que l’extension du site de forage existant compromet « la sécurité de l’approvisionnement en eau potable de la ville de Paris »mais aussi “la biodiversité” Et « la lutte contre le changement climatique ». Pour Dan Lert, député de la transition écologique et président d’Eau de Paris, le gouvernement “jouer avec le feu” car 180 000 Parisiens et Seine-et-Marnais reçoivent leur eau potable des deux captages situés à proximité du site pétrolier, à Villeron et Villemer.
La société Bridge Energies est titulaire d’une concession pour exploiter le gisement actuel jusqu’en 2034 et exploite déjà trois puits, ouverts entre 2012 et 2014. Elle a obtenu de l’Etat d’en ouvrir deux autres, d’une profondeur de 1 500 m, à la suite d’une enquête publique. Dans son avis, l’Autorité de l’Environnement formule un nombre important de recommandations, parmi lesquelles « analyser et prévenir les risques d’accident ou d’acte de malveillance conduisant à des déversements d’hydrocarbures pouvant atteindre Lunain »rivière classée Natura 2000.
Ponter les énergies “ne souhaite pas commenter tant que le tribunal administratif n’aura pas rendu sa première ordonnance” sur le recours déposé en urgence, a indiqué à l’AFP son président Philippe Pont. La société se présente comme le plus petit des cinq producteurs de pétrole français, avec pour seule concession celle de Nonville, où un seul des trois puits produit encore du pétrole. Découvert dans les années 1950, ce gisement a produit environ 5 millions de barils entre 1959 et 1994, selon Philippe Pont.
En France, la production pétrolière représente 1% de la consommation nationale, dont les deux tiers sont produits dans le bassin parisien et le reste dans le bassin aquitain, en Gironde. Contacté, le ministère de l’Economie ne répond pas “aucun commentaire”. En février, le ministre de l’Industrie et de l’Energie, Roland Lescure, s’était déclaré favorable au projet de huit nouveaux forages pétroliers en Gironde alors qu’une loi de 2017 prévoit que l’exploitation des hydrocarbures sera progressivement interdite en France d’ici 2040. Greenpeace France avait a dénoncé un “contradiction totale avec les découvertes scientifiques” et les engagements de la France.
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