Trois ans après son décès, la maison de Thérèse Tanguay, la mère de la chanteuse Céline Dion, a officiellement trouvé preneur pour la somme de 2,1 millions de dollars.
Selon les documents notariés obtenus par Le journalla transaction a été conclue le 6 septembre en présence des représentants de la chanteuse et de la succession de Mme Dion, mieux connue au Québec sous le nom de Maman Dion.
L’acheteur est une société à numéro appartenant à François Duplantie, président de Novatek, un promoteur immobilier de Laval. C’est ce même homme d’affaires qui a acquis l’ancien manoir du couple Dion-Angélil en 2016, sur l’île Gagnon à Laval.
Située juste en face, sur la rive sud de la rivière des Mille-Îles, la maison de Mme Dion a été mise en vente par le chanteur en avril dernier, pour la somme de 2 398 000 $. Finalement, les vendeurs ont accepté de le laisser partir pour 298 000 $ de moins, soit 12,4 % de moins que le prix demandé.
Construite en 2002, la résidence de l’avenue Thérèse-Casgrain, dans le quartier Sainte-Rose à Laval, a été occupée par Maman Dion jusqu’à son décès en janvier 2020. Son époux et père de Céline, Adhémar Dion, y a également vécu quelque temps. , jusqu’à sa mort en novembre 2003.
D’une superficie habitable de 5 000 pi², cette résidence compte un total de 16 pièces, dont trois chambres, trois salles de bain, un atelier et un solarium avec vue sur le fleuve. Une fontaine agrémente également la cour arrière de la résidence.
En 2020, M. Duplantie a surpris en confiant Journal son intention de se lancer dans la construction d’un projet de 700 unités de copropriété autour du manoir de Céline Dion, sur l’île Gagnon, ainsi que sur le terrain de la résidence de Thérèse Tanguay.
Aucune démolition prévue
Cette annonce a inquiété les résidents du secteur et les habitués du Parc de la Rivière des Mille-Îles, qui œuvrent non loin de là à préserver et mettre en valeur la faune et les espaces aquatiques de l’archipel.
En entrevue au Journal lundi après-midi, M. Duplantie a assuré que la démolition de la résidence de l’avenue Thérèse-Casgrain n’était plus à l’ordre du jour, tout comme son projet de construction de condos sur l’île Gagnon.
« C’est quelque chose que nous avons essayé. Mais il n’y a aucune acceptabilité sociale, dit-il. Dans ces circonstances, nous avons décidé de reculer. La maison ne sera pas démolie et le projet que j’avais n’existe plus. Il ne se passe rien. »
Vérification faite, le nouveau code de l’urbanisme (CDU) de Laval, en vigueur depuis novembre 2022, ne prévoit que la construction de résidences unifamiliales de deux étages et moins pour le secteur. Un promoteur pourrait toujours demander une modification au zonage existant, mais aucune demande à cet effet n’a encore été soumise au service d’urbanisme de la Ville.
– Avec la contribution de Philippe Langlois et Sylvain Larocque
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