la majorité des membres de la commission refuse de signer le rapport, en désaccord avec ses conclusions

Selon les informations de franceinfo, les députés membres du RN excluent catégoriquement de valider le rapport. Seize députés de Renaissance, Modem, Horizons et LR demandent au rapporteur de la commission, LFI Aurélien Saintoul, de retirer près de la moitié de ses propositions.

La majorité des 30 membres de la commission d’enquête parlementaire sur TNT, qui devait remettre mardi 7 mai son rapport au gouvernement, refuse de signer le texte en l’état, en désaccord avec les conclusions du rapporteur, le député de La France. insoumis Aurélien Saintoul, a appris franceinfo de sources concordantes.

Depuis son lancement en décembre à l’initiative des députés LFI, la commission d’enquête, qui compte une trentaine de membres, a interrogé les patrons des plus grands groupes audiovisuels, dont Vincent Bolloré, ainsi que des présentateurs de CNews et C8 (groupe Canal+), comme comme Pascal Praud et Cyril Hanouna. Des auditions scrutées par le régulateur des médias, l’Arcom, qui devra décider à la fin de l’année si C8 et CNews conservent leurs fréquences.

Selon les informations de franceinfo, les députés membres du Rassemblement national excluent catégoriquement de valider le rapport, estimant que la commission était ouvertement hostile à Vincent Bolloré. De leur côté, 16 députés de Renaissance, Modem, Horizons et Les Républicains tentent de trouver un compromis et vont envoyer un mail au rapporteur de la commission, LFI Aurélien Saintoul, pour lui demander de retirer 19 de ses 43 propositions. S’ils n’obtiennent pas gain de cause, ils ne signeront pas et le rapport sera enterré.

Propositions jugées hors sujet

Parmi les recommandations rejetées par ces élus figurent l’interdiction pour les chaînes d’information d’avoir des éditorialistes à l’antenne, la fin de la TNT payante ou encore l’interdiction des caricatures avant l’école. Des propositions que les signataires du texte jugent inacceptables, voire dangereuses pour la liberté de la presse et l’avenir de la télévision numérique terrestre. D’autres propositions sont même jugées hors de propos, comme le renoncement au projet de holding publique de radiodiffusion.

Quelle que soit la réponse du rapporteur, les parlementaires de la majorité présidentielle comptent formuler leurs propres recommandations dans quelques jours. Ils veulent par exemple imposer un quota de reportages dans les programmes des chaînes d’information, voire remettre en jeu une fréquence dès qu’un certain nombre de sanctions ont été prononcées à l’encontre d’une chaîne.