Sessùn change de mains. La marque française de prêt-à-porter féminin compte désormais comme actionnaire majoritaire le fonds d’investissement italien Quadrivio Group. Experienced Capital (ECP), son actionnaire à 42,4% depuis 2017, aux côtés d’Emma François-Grasset, sa fondatrice, a annoncé mardi 10 septembre avoir cédé sa participation à ce fonds italien spécialisé dans les PME du secteur de la mode et du lifestyle. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé.
Selon Emmanuel Pradère, l’un des fondateurs d’ECP, aux côtés de Frédéric Biousse et Elie Kouby, l’opération intervient après sept années de forte expansion. Le chiffre d’affaires de la marque fondée par Mmoi François-Grasset a triplé de chiffre d’affaires grâce aux fonds apportés par ECP, atteignant 70 millions d’euros cette année. Par ailleurs, l’enseigne a ouvert 80 points de vente, dont 30 hors de France. Ses ventes à l’étranger atteignent 40% de son activité, ajoute-t-il. Le fondateur, qui détient 30% du capital, reste directeur général et directeur artistique, précise un communiqué de l’entreprise. L’objectif est désormais d’atteindre 130 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2028.
Mode Premium
Sessùn est la deuxième marque de mode dont ECP se sépare. En septembre 2023, le fonds d’investissement français, fondé par trois anciens cadres du groupe Sandro Maje Claudie Pierlot (SMCP) en 2016, a cédé sa participation dans Sœur à un autre fonds d’investissement italien, Style Capital. ECP reste actionnaire de trois autres marques de mode premium françaises : Le Slip Français, marque fabriquée exclusivement en France, les chemises Figaret et Balibaris, marque de mode masculine. Il est également actionnaire de la marque de cosmétiques Oh My Cream, des studios de sport Monday Sports Club et des boulangeries French Bastards. Une sortie du capital des PME Le Slip Français et Balibaris “ce n’est pas un sujet d’actualité”affirme M. Pradère, même si la situation économique pénalise le commerce de l’habillement. « En temps de crise, c’est le segment premium qui s’en sort le mieux, en recrutant une clientèle issue des catégories socioprofessionnelles supérieures »le leader croit.