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« La musique est mon refuge, c’est véritablement mon jardin secret »

Chaque jour, une personnalité s’invite dans l’univers d’Élodie Suigo. Mardi 1er octobre 2024 : l’auteur, compositeur et interprète, Kimberose. Elle revient avec un nouvel album, « Roses » et sera à la Salle Pleyel le 20 novembre.

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Temps de lecture : 8 min

Diva, chanteuse à la voix d’or, Kimberose est capable de chanter du jazz, de la soul, du blues, du rock. Depuis son arrivée sur scène, elle n’a cessé d’être saluée et soutenue. Quand on l’écoute, on entend Billie Holiday, Nina Simone, Ella Fitzgerald…

On découvre aussi une détermination, une énergie à la Tina Turner que l’on pourrait ressentir à travers son duo avec Grand Corps Malade, par exemple, dans la chanson Nos plus belles années ou avec sa chanson Georges qui rend hommage à son père décédé alors qu’elle avait 20 ans. Aujourd’hui, elle revient avec un nouvel album, Roses. Douze nouvelles chansons dont une avec Nile Rodgers.

franceinfo : Dans votre nouvel album, mélange anglais et français. Ça veut dire que ça y est, on a enfin découvert qui est Kimberose ?

Kimbérose : En tout cas, j’ai eu le sentiment de me retrouver encore plus avec cet album. C’est vrai, je suis parti à la recherche de racines que j’avais un peu mises de côté avec cette langue, le français, qui est aussi ma langue.

“Rendre hommage à mes deux langues, le français et l’anglais, sans me mettre de barrières et juste en m’amusant, ça m’a fait beaucoup de bien.”

Pour quoi Roses ? Parce que la vie est épineuse ?

Complètement. Pour cela, mais aussi pour bien d’autres raisons, puisque la rose, c’est la beauté et ses épines, et je trouve que cela nous ressemble. Nous sommes toujours constitués de plusieurs choses. Nous ne sommes jamais simplement doux, nous sommes changeants. Et en même temps, je trouvais la rose jolie car ses cycles ressemblent à nos vies. La rose naît, grandit, fleurit, elle s’épanouit et puis un jour elle se flétrit et puis elle renaît d’une certaine manière à travers les autres.

Vous avez souvent chanté avec cette urgence de vivre, avec cette notion de manque. Votre père y a beaucoup contribué. Il y a une chanson intitulée Tu me manques. Le manque fait-il aussi partie de votre personnalité ?

C’est peut-être un peu dramatique de le dire ainsi, mais j’ai l’impression de vivre avec un petit morceau de mon cœur disparu depuis son départ. C’est drôle que tu parles de lui, parce que cette chanson ne parle pas forcément de lui, mais il est là quelque part, c’est sûr. C’est en écoutant cette chanson quelques mois plus tard que j’ai réalisé qu’elle faisait aussi référence à ça. Bien sûr.

Que lui caches-tu ?

Mais je garde tout. Justement, je garde ses épines. Je garde aussi la beauté de ses pétales, de tout ce qu’il m’a transmis. Et surtout la musique. Parce que je pense que ça vient de lui aussi. C’était quelqu’un qui aimait beaucoup la musique, qui écoutait beaucoup de musique et qui m’a toujours encouragé à faire de la musique.

Il y a cette voix omniprésente qui vous représente. Que représente-t-elle pour vous en tant que chanteuse ?

J’ai eu la chance de naître avec cette voix. Elle m’a fait tellement de cadeaux dans la vie. Elle m’a permis de faire un métier que j’aime par-dessus tout et elle m’a emmené faire des concerts partout en France, parfois à l’étranger. Cela m’amène à rencontrer des gens extraordinaires, à rencontrer du public et sans cette voix, je n’aurais pas vécu tout ça. Je lui suis très reconnaissant.

Un mot sur Nile Rodgers. Une participation de cet artiste n’est pas rien, c’est rare. Comment est-ce arrivé ?

C’est un truc de fou. Tout a commencé à « Taratata ». Je l’ai rencontré sur le tournage il y a quelques mois maintenant, et nos agents de l’époque se connaissaient. Ils nous ont présentés. Une rencontre dans un couloir du spectacle mythique « Taratata ». Même aujourd’hui, franchement, je ne m’en rends pas vraiment compte. Pour moi, c’est juste une légende de la musique et le fait de faire un featuring avec lui sur mon album, une fois de plus, est une immense opportunité.

La musique vous permet-elle enfin de dire ce que vous avez sur le cœur ? je pense à la chanson Fleur de peau où vous dites justement que vous regrettez d’avoir endommagé votre santé mentale à cause de votre sensibilité.

Oui, c’est vrai. La musique me donne une plateforme pour tout dire d’une certaine manière. Et même dire des choses qu’on ne peut pas forcément dire en parlant. C’est mon refuge, c’est vraiment mon jardin secret. Et là, sur cet album, le jardin est ouvert. Je sais que ce sont des émotions qui nous lient tous les uns aux autres car nous traversons tous cela, nous traversons tous la joie, le chagrin, les déceptions et la disparition de certaines personnes qui ne sont plus là.

« Dans ma musique, je parle de sentiments humains qui, à mon avis, nous relient vraiment les uns aux autres. »

Pour finir, j’aimerais parler des concerts et de la tournée. Il y a la salle Pleyel, le 20 novembre. C’est une salle mythique, à l’acoustique très particulière. Qu’est-ce que ça fait de monter sur scène ? L’aire de jeux, le moment magique ?

Oh, c’est un peu ça, mais c’est au-delà de ça. C’est aussi un peu l’étape finale. J’ai commencé cet album chez moi, un peu seul, au retour d’une tournée. Un peu déprimé pour me retrouver dans la vie normale, cette transition est parfois un peu difficile à faire. Et puis, écrire ces chansons pendant des mois, les faire en studio et ensuite pouvoir les faire vivre sur scène, les partager dans un instant d’immédiateté avec le public, voir les visages, c’est incroyable. Je ne peux pas attendre. C’est quelque chose que j’attends tellement avec impatience. Je dérange tout le monde avec ça en ce moment, c’est tout ce dont je parle !

Juliette

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