Sept chances sur dix. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), le phénomène climatique La fille qui rafraîchit les eaux du Pacifique équatorial, fait baisser les températures mondiales et perturbe de nombreux climats régionaux, a désormais 70 % de chances de faire son retour entre les mois d’août et novembre.
Dans un communiqué rendu public ce lundi 3 juin, l’OMM rappelle que cette réapparition interviendra après un épisode El Niño qui est apparu l’année dernière et a été particulièrement intense. « L’épisode, qui a culminé en décembre 2023, était l’un des cinq plus forts jamais enregistrés », précise l’agence onusienne.
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Les principales agences s’accordent sur un retour de La fille
Ces dernières semaines, les agences océanographiques qui étudient ce phénomène ont également envisagé un retour de La fille . Le dernier point de situation de Noaa, l’agence américaine, indique même qu’il a près de 90 % de chances de réapparaître cet automne.
Traditionnellement plus prudente que son homologue américaine, l’agence australienne indique modestement que « Certains signes suggèrent qu’un phénomène La fille pourrait se former dans l’océan Pacifique plus tard en 2024 ».
Conséquences locales et mondiales
Ce retour de La fille aura plusieurs conséquences. Premièrement, la température de l’air du Pacifique équatorial sera plus basse que d’habitude, puisque, une fois refroidie, l’eau du secteur refroidira l’atmosphère dans la même proportion.
Ensuite, comme ce refroidissement s’effectue sur une très grande surface, il aura un impact sur la température moyenne globale qui, toutes choses égales par ailleurs, sera tirée vers le bas.
La fille va également modifier de nombreux climats locaux, souvent dans la direction opposée à celle de son frère le réchauffement, El Niño. «Pendant les épisodes de La fille, Des conditions plus humides que la normale sont observées en Australie, en Asie du Sud ou dans le nord de l’Amérique du Sud., explique Pierre Bonnin, climatologue à Météo France. A l’inverse, poursuit le site Internet de l’institution, » La fille favorise des conditions plus sèches au Moyen-Orient et dans le sud des États-Unis ».
La fille favorise également le développement d’ouragans dans l’Atlantique, ce qui laisse penser que la saison cyclonique 2024 pourrait y être particulièrement intense.
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Pas assez pour contrer l’influence du réchauffement climatique
Si La fille est donc connu pour être un phénomène de « refroidissement », il n’en demeure pas moins que son impact n’est peut-être pas complètement perçu. Et pour cause, dans le même temps, le réchauffement climatique poursuit son œuvre.
« Les neuf dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, même avec l’influence refroidissante d’un La fille pluriannuel de 2020 à début 2023 »explique l’OMM dans son communiqué.