La nomination du gouvernement de Michel Barnier va entraîner des changements au Parlement. Quatre ministres occupaient des postes de responsabilité à l’Assemblée nationale, deux au Sénat.
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Pas moins de six ministres nouvellement nommés samedi 21 septembre au gouvernement de Michel Barnier occupaient jusqu’ici des postes à responsabilité au Parlement. Au Sénat d’abord, avec Bruno Retailleau, qui devient ministre de l’Intérieur. Pendant 10 ans, il a été le chef du groupe LR au Palais du Luxembourg. Le groupe se réunit mardi 24 septembre à 11 heures pour discuter de la succession. C’est le sénateur des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi qui tient la corde. « Il est respecté par tous les sénateurs », glisse l’un de ses collègues. Un autre poste prestigieux est vacant avec l’arrivée de François-Noël Buffet au ministère des Outre-mer : la présidence de la commission des lois. La sénatrice Muriel Jourda est attendue, mais il pourrait y avoir d’autres candidats. La date de l’élection n’a pas été fixée.
C’est à l’Assemblée que les changements seront les plus nombreux. Sur huit commissions, trois n’ont plus de président, alors qu’elles avaient pris leurs fonctions en juillet. Tout est remis à plat et une nouvelle est en cours de création pour la commission des Affaires étrangères, après la promotion du député MoDem Jean-Noël Barrot au Quai d’Orsay. Les Affaires économiques sont également au rendez-vous, puisque le député macroniste Antoine Armand a pris ses fonctions dimanche 22 septembre au ministère de l’Économie. La commission des Affaires sociales est également en lice après le départ du député Horizons Paul Christophe au ministère des Solidarités. « Nous organiserons des élections assez rapidement pour les remplacer », assure la présidence de l’Assemblée, qui se fera au sein de chaque commission. Dans le camp présidentiel, on part du principe que les équilibres doivent rester les mêmes, chaque parti gardant sa commission.
Un poste de vice-président de l’Assemblée est également devenu vacant. La nouvelle ministre de l’Agriculture Annie Genevard avait été élue vice-présidente en juillet, grâce à un accord entre les groupes de Gabriel Attal et Laurent Wauquiez. « Attal veut geler le jeu, que chacun garde ce qui lui est dû, mais les choses peuvent changer », explique le groupe de la Droite républicaine, qui n’a pas encore ouvert d’appel à candidatures. Pour la vice-présidence, tous les députés devront voter à nouveau, une fois la session parlementaire ouverte, mardi 1er octobre. Le RN “très probablement” Les députés de gauche tenteront à nouveau leur chance, selon un proche de Marine Le Pen. Le groupe RN en discutera dans les prochains jours, après avoir obtenu zéro poste à responsabilité à l’Assemblée en juillet dernier. La gauche voudra sans doute aussi jouer les rabat-joie. « Je ne suis pas sûr que tout le monde appréciera de redonner ce poste à LR »glisse un socialiste, la droite ayant déjà été très bien servie au gouvernement.
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