La nouvelle ministre de l’Education nationale, Anne Genetet, a assuré que “le navire ne changera pas de cap”, lundi 23 septembre, à l’occasion de la passation de pouvoir au ministère et alors qu’elle devient la sixième ministre en sept ans à occuper la rue de Grenelle.
“Un mouvement est lancé, autour d’ambitions fortes comme l’élévation du niveau de nos élèves, l’exigence de notre enseignement, mais aussi le respect de nos professeurs, de leur autorité et de celle de la République ; et le bien-être de nos élèves et de nos personnels”, a assuré Anne Genetet.
Elle fait ici référence aux mesures de la réforme dite du « choc des savoirs », annoncées lors du bref passage de Gabriel Attal rue de Grenelle avant son départ pour Matignon. Sans expérience dans le domaine de l’éducation, Anne Genetet était jusqu’ici connue à l’Assemblée pour son travail sur la défense et la diplomatie.
La députée d’Ensemble pour la République a également assuré vouloir œuvrer pour la “réussite” des élèves. “Le mot réussite ne me fait pas peur, il ne doit pas me faire peur. Oui, nous avons le devoir de faire réussir nos enfants en tant qu’élèves et je pense notamment à la voie professionnelle qui doit absolument être une voie d’excellence”, a-t-elle soutenu.
« Nous avons aussi le devoir de faire réussir nos élèves pour qu’ils deviennent des citoyens accomplis. La promesse de l’école, c’est aussi ce ferment républicain, ce ciment de notre nation sur lequel nous devons bâtir notre unité », a-t-elle poursuivi.
« J’ai vu au fil du temps s’installer à l’école une forme de solitude », a-t-elle encore déploré. Celle des « enseignants confrontés à la remise en cause de leur légitimité de leur autorité » ; celle des « chefs d’établissements confrontés à des normes, des consignes » ; celle des élèves « harcelés », « en difficulté » ; ou encore celle des « parents » et des « familles monoparentales », a-t-elle soutenu.
L’ancienne ministre de l’Education nationale Nicole Belloubet a pour sa part critiqué “un monde éducatif pris dans un tourbillon incessant de réformes” et un système éducatif qui mérite mieux “que des oukases et des slogans”. Elle a également rappelé “l’exigence” d’une “sanctification” du budget de l’Education nationale “malgré la baisse indéniable des effectifs d’élèves”.
Nicole Belloubet a plaidé pour faire de « l’attractivité du métier d’enseignant » une priorité, parallèlement à l’ambition de « donner à chaque élève de moins de 15 ans un socle commun, sans tri social ».
Article original publié sur BFMTV.com
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