Le format rappelle presque celui du speed dating. Le jeudi 19 septembre, les amateurs de peinture pourront venir découvrir le travail de quatre-vingts peintres de renom de la scène française, à l’occasion d’un accrochage très temporaire dans la nef du musée d’Orsay, à Paris, en leur présence. Une occasion unique d’échanger avec les peintres sur leur travail, leur carrière et leurs intentions.
Aucune œuvre de la collection n’aura été déplacée – l’accrochage, sur des dispositifs légers, s’immisce plutôt dans les interstices, dans un lieu susceptible de favoriser d’éventuelles correspondances, certains artistes disparus étant une référence ou une source d’inspiration pour ceux d’aujourd’hui. De Cézanne, Ingres ou Gérôme à Raphaël Barontini, Abdelkader Benchamma, Hervé Di Rosa ou Guillaume Bresson.
Parmi ces jeux d’échos ou de dialogues de proximité, Nina Childress a choisi d’être aux côtés deOlympiepar Edouard Manet. Manet encore pour Mireille Blanc, dont le morceau de gâteau sera à côté Aspergedu peintre qu’elle admire depuis l’adolescence.
Un autoportrait nu d’Apolonia Sokol trônera dans une salle de portraits masculins, tandis qu’un autre nu féminin de Katia Bourdarel trônera à côté L’origine du mondede Gustave Courbet. Marcos Carrasquer, dont les toiles s’inscrivent dans la tradition de la peinture d’histoire, montrera la guerre… du papier toilette pendant le Covid-19.
Rendre l’art et les artistes plus accessibles
Françoise Pétrovitch, pour qui cette étonnante “marathon” permettra également aux peintres de se rencontrer et d’échanger, elle et son portrait d’adolescente seront dans un espace neutre, sans voisins immédiats. « Nous venons d’endroits différents, de générations différentes, et ce qui nous rassemble tous, c’est la peinture et les défis qu’elle pose, se demander chaque jour comment aller plus loin. Il y a une amitié à travers la peinture. »analyse, pour sa part, le peintre chinois vivant à Paris Xie Lei.
Mais que fait la peinture contemporaine dans ce temple de l’art du XIXe siècle ?et siècle ? L’idée était de poursuivre le fil tracé par la récente exposition monographique à Orsay de la jeune peintre Nathanaëlle Herbelin – dont un tableau ouvre le parcours – qui avait elle-même invité ses amis peintres à écrire des textes pour le livret édité à cette occasion.
Et c’est à une figure fédératrice que ce projet de continuité a été confié : le peintre Thomas Lévy-Lasne, qui donne accès depuis plusieurs années à la parole des peintres de la scène française à travers sa chaîne Twitch/YouTube Les Apparences, à travers une centaine d’interviews vidéo à son actif, et “au-delà (son) goûts personnels »L’artiste au rire aussi tonitruant que contagieux dit ainsi : “prendre soin de (son) biotope » en rendant disponible une voix qu’il juge trop peu connue et trop peu présente dans les médias, malgré la vitalité actuelle de la peinture.
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Le format rappelle presque celui du speed dating. Le jeudi 19 septembre, les amateurs de peinture pourront venir découvrir le travail de quatre-vingts peintres de renom de la scène française, à l’occasion d’un accrochage très temporaire dans la nef du musée d’Orsay, à Paris, en leur présence. Une occasion unique d’échanger avec les peintres sur leur travail, leur carrière et leurs intentions.
Aucune œuvre de la collection n’aura été déplacée – l’accrochage, sur des dispositifs légers, s’immisce plutôt dans les interstices, dans un lieu susceptible de favoriser d’éventuelles correspondances, certains artistes disparus étant une référence ou une source d’inspiration pour ceux d’aujourd’hui. De Cézanne, Ingres ou Gérôme à Raphaël Barontini, Abdelkader Benchamma, Hervé Di Rosa ou Guillaume Bresson.
Parmi ces jeux d’échos ou de dialogues de proximité, Nina Childress a choisi d’être aux côtés deOlympiepar Edouard Manet. Manet encore pour Mireille Blanc, dont le morceau de gâteau sera à côté Aspergedu peintre qu’elle admire depuis l’adolescence.
Un autoportrait nu d’Apolonia Sokol trônera dans une salle de portraits masculins, tandis qu’un autre nu féminin de Katia Bourdarel trônera à côté L’origine du mondede Gustave Courbet. Marcos Carrasquer, dont les toiles s’inscrivent dans la tradition de la peinture d’histoire, montrera la guerre… du papier toilette pendant le Covid-19.
Rendre l’art et les artistes plus accessibles
Françoise Pétrovitch, pour qui cette étonnante “marathon” permettra également aux peintres de se rencontrer et d’échanger, elle et son portrait d’adolescente seront dans un espace neutre, sans voisins immédiats. « Nous venons d’endroits différents, de générations différentes, et ce qui nous rassemble tous, c’est la peinture et les défis qu’elle pose, se demander chaque jour comment aller plus loin. Il y a une amitié à travers la peinture. »analyse, pour sa part, le peintre chinois vivant à Paris Xie Lei.
Mais que fait la peinture contemporaine dans ce temple de l’art du XIXe siècle ?et siècle ? L’idée était de poursuivre le fil tracé par la récente exposition monographique à Orsay de la jeune peintre Nathanaëlle Herbelin – dont un tableau ouvre le parcours – qui avait elle-même invité ses amis peintres à écrire des textes pour le livret édité à cette occasion.
Et c’est à une figure fédératrice que ce projet de continuité a été confié : le peintre Thomas Lévy-Lasne, qui donne accès depuis plusieurs années à la parole des peintres de la scène française à travers sa chaîne Twitch/YouTube Les Apparences, à travers une centaine d’interviews vidéo à son actif, et “au-delà (son) goûts personnels »L’artiste au rire aussi tonitruant que contagieux dit ainsi : “prendre soin de (son) biotope » en rendant disponible une voix qu’il juge trop peu connue et trop peu présente dans les médias, malgré la vitalité actuelle de la peinture.
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